Les taux d'intérêt sont au cœur de tout. Vous n’en avez pas forcément conscience, mais ce sont les taux d’intérêt qui décident, en gros, si ça passe ou ça casse.
Hier, je vous ai expliqué pourquoi les taux d’intérêt, celui de votre livret A, celui de votre crédit immobilier et même ceux des crédits à la consommation sont anormalement bas. Vous pouvez retrouver cette explication en podcast sur le site de la radio, mais aussi dans toutes les bonnes applis de podcast, sur votre smartphone. Aujourd’hui, je vais vous expliquer pourquoi ces taux ne peuvent pas remonter. Ni vite, ni fort.
La dette publique est soumise aux taux d'intérêt
Il ne vous aura pas échappé, en cette période de campagne électorale, que notre pays est endetté. Il est même très endetté, et ça continue encore et encore... Et ce n’est pas le début : ça fait un demi-siècle que ça dure...
Cette dette, qu’on appelle publique, est elle aussi soumise à des taux d’intérêt, exactement comme vos crédits. Et ces taux, depuis une dizaine d’années, sont anormalement bas. Par moment, les investisseurs prêtent à la France ou à l’Allemagne gratuitement. Parfois même... à taux d’intérêt négatifs ! C’est absurde, mais c’est ainsi.
Inflation et taux bas : les banques et épargnants vont perdre de l'argent
La conséquence est évidente : tous les taux d’intérêt sont liés entre eux. Si le taux de votre livret A augmentait demain, celui de la dette publique augmenterait aussi. Même chose pour le taux des crédits immobiliers ou pour les crédits conso, et vous ne seriez pas contents.
Si l’inflation continue à galoper, et que les taux restent bas, la conséquence de cette situation absurde est toute simple : les épargnants, ceux qui prêtent de l’argent, vont être lentement mais sûrement ruinés. À l’inverse, pour ceux qui sont endettés, le poids de leurs dettes sera chaque mois un peu moins lourd... À condition que les salaires augmentent, mais c’est une autre histoire.