En février, les tarifs réglementés du gaz vont augmenter. Ce ne sera pas une bonne surprise pour les millions de Français qui utilisent le gaz pour se chauffer, pour cuisiner (ou les deux), mais ils commencent à s'habituer aux hausses.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a rendu son verdict pour le mois de février : les tarifs réglementés du gaz vont donc augmenter à compter du 1er février. En moyenne, la hausse sera de 1,3%, mais dans le détail seuls les consommateurs qui utilisent le gaz pour se chauffer paieront plus cher que la moyenne (1,4%). Les autres ménages, ceux qui se servent du gaz pour cuisiner et ceux qui en ont une utilisation double (cuisson et chauffage) devront payer respectivement 0,4% et 0,8% de plus.
Les coûts d'approvisionnement en hausse
La CRE explique que cette « proposition répercute l'évolution du coût d'approvisionnement d'Engie depuis cette date, estimée par le fournisseur à +0,7 euro/MWh ». La formule de calcul repose sur la prise en compte des variations des cours du baril de pétrole et du marché de gros. Dans le cas d'Engie, l'opérateur qui fournit les tarifs réglementés du gaz, les frais d'approvisionnement ont donc pesé lourd dans la hausse de février. Le mois dernier, ces tarifs avaient également augmenté, cette fois pour prendre en compte la progression de la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN), qui a subi une hausse importante de la contribution climat énergie.
Sursis pour les tarifs réglementés
Cet équivalent de la taxe carbone a fait passer la TICGN de 5,88 euros par mégawattheure (mWh) à 8,45 euros du mWh. Une hausse qui s'est bien évidemment répercutée sur le consommateur. En France, les 10,6 millions de consommateurs qui utilisent le gaz peuvent choisir soit les prix du marché libre, soit les tarifs réglementés. Du moins jusqu'à présent : ces tarifs devraient disparaitre suite à la décision du Conseil d'État de les supprimer. Le Conseil d'État, saisi par les concurrents d'Engie, les a jugé contraire au droit européen.