Les plans de lutte contre le tabagisme semblent porter leurs fruits : d’année en année, la part des Français qui fument ne cesse de se réduire, nous apprend l’agence Santé Publique France.
Tabagisme : des baisses sur tous les fronts
En 2019, 30,4% des Français de 18-75 ans déclaraient fumer, contre 34,3% en 2014. Par ailleurs, 24% fumaient quotidiennement en 2019, contre 28,5% en 2014. Et la part de personnes déclarant n’avoir jamais fumé a augmenté de 33,7% à 37,7% sur la période, apprend-on du dernier bilan annuel de Santé Publique France. Autant dire que le progrès est notable !
Et si l’évolution est positive, ce n’est pas un hasard : en France, depuis 2014, la lutte antitabac a été renforcée avec la mise en place de plans nationaux, dont le dernier court jusqu’en 2022. Dans le cadre de ces plans, depuis 2016 les traitements de substitution nicotinique (TSN) peuvent être prescrits par les médecins du travail, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes en plus des médecins et des sages-femmes.
Un paquet neutre et plus cher
C’est également en 2016 que le forfait annuel de remboursement des TSN a été augmenté de 50 à 150 euros pour tous les bénéficiaires, et qu’a été mis en place le « Mois sans tabac », opération qui se renouvelle tous les ans en novembre. Le paquet neutre a été rendu obligatoire au 1er janvier 2017. Enfin, le prix du paquet atteindra 10 euros d’ici fin 2020 (une hausse réglementaire qui se fonde sur des études selon lesquelles une hausse de prix de 10% a pour conséquence une baisse de la consommation entre 2,5% et 5%).
Si la lutte contre le tabagisme est à tel point un enjeu, c’est parce que la mortalité attribuable au tabagisme (qui reflète les consommations passées) est estimée à 75.000 décès en 2015, soit 13% des décès survenus en France métropolitaine.