L’endettement global des ménages en situation de surendettement a reculé de 8,8% en 2018, pour s’établir à 6,6 milliards d’euros. Après le pic d’endettement de 2014, le reflux amorcé en 2015 se poursuit, révèle la Banque de France dans son dernier bilan annuel.
Surendettement : les dettes à la consommation pèsent pour plus d’un tiers de l’ensemble
En 2018, les 92 000 ménages ayant déposé un nouveau dossier de surendettement détenaient collectivement 6,6 milliards d’euros de dettes, soit 71 740 euros par ménage en moyenne. Le chiffre est certes hallucinant, toujours est-il qu’il est en baisse de 8,8% par rapport à 2017, et de 20% par rapport au pic de 2014.
La part des dettes à la consommation dans l’endettement global des ménages surendettés a atteint 37,8% en 2018, une baisse notable par rapport au niveau de 2014 (45,9%). La part de l’endettement immobilier s'établit quant à lui à 35,2%.
Surendettement : en 2018, 1 ménage sur 2 n’avait aucune capacité de remboursement
En 2018, plus de la moitié des personnes surendettées vivaient en-dessous du seuil de pauvreté, contre 14% de l’ensemble de la population française. Par ailleurs, un ménage sur deux n'avait aucune capacité de remboursement.
S’agissant du portrait sociologique des personnes surendettées, plus des deux tiers (68%) étaient isolées, sans conjoint, ou séparées. Sans surprise, les employés, les ouvriers et les personnes sans activité professionnelle sont surreprésentés par rapport à leur poids dans la population française. Les femmes sont par ailleurs plus exposées que les hommes au risque de surendettement.