Une étude présentée par la Banque de France ce mercredi, montre que le nombre de ménages surendettés et les causes de leur situation financière n'évoluent pas, et surtout, ne reculent pas. Le montant de leur dette, elle, augmente.
Les ménages plombés par les dettes
Le cercle du surendettement est toujours le même, et il est toujours aussi difficile d'en sortir. Les ménages touchés par cette spirale infernale contractent des dettes de nature très diverses.
Les crédits à la consommation font toujours des ravages. Malgré la loi Lagarde, censée encadrer ce type de prêts, ils représentent à eux-seuls 45,9 % de la dette des 205 800 dossiers étudiés par la Banque de France. Les charges courantes comme le loyer et l'électricité s'ajoutent ensuite à la liste.
Au final, les ménages surendettés le sont, en moyenne, à hauteur de 40 253 €. Le plus inquiétant étant de constater que ce chiffre a augmenté ces dernières années : en 2013, l'endettement total moyen était de 38 446 € en 2013.
Seul ne veut pas dire plus riche
Les célibataires représentent 64,6 % des ménages surendettés. Parmi ces personnes seules, une sur deux n'a aucun individu à charge. Les 35-54 ans sont les plus touchés par ce phénomène (53,1 %), alors que seulement 8,1 % d'entre eux ont plus de 65 ans.
Les Français surendettés sont une grande majorité à être locataires (77,5 %). Ce chiffre pourrait baisser puisque les dossiers comportant une dette immobilière sont en légère augmentation entre 2013 et 2014 : ils représentent 11,8 % du total des cas recensés. Les propriétaires représentent désormais 10,8 % du total. Mais la Banque de France souligne qu'il ne s'agit pas d'une augmentation des ménages accédant à la propriété.
Au chômage ou avec un emploi, sans distinction
Chômage va souvent de paire avec de grosses difficultés financières. Ainsi, les chômeurs représentent 28,7 % des ménages endettés. Les employés à 34,4 %, puis les ouvriers à 24,3 %.
Les Français surendettés sont toujours les mêmes : la Banque de France note qu'il s'agit dans 76,3 % des cas de ménages au salaire inférieur ou égal à 2 000 €. La moitié d'entre eux ont des ressources strictement inférieures au Smic (1 457,52 € bruts mensuels en 2015).