Le nombre de dossiers de surendettement déposés à la Banque de France a diminué de 24% en 2020. Avec « seulement » 109.000 dossiers déposés cette année, en termes de surendettement des ménages notre pays retrouve un niveau jamais vu depuis les années 1990.
L’endettement immobilier ne diminue pas
Mesures de soutien exceptionnelles aidant, le fléau du surendettement a reflué considérablement en 2020 en France. Si le phénomène était déjà en recul continu (-9% par an en moyenne entre 2014 et 2019), 2020 a été l’année d’une chute brutale : -24%, soit 109.000 dossiers « seulement » déposés sur l’ensemble de l’année.
L’endettement immobilier est resté stable en 2020. L’endettement moyen hors immobilier a en revanche augmenté de plus de 3%, soit de plus de 900 euros par ménage, par rapport à 2019.
Les dettes à la consommation, première cause de surendettement
L’endettement global des ménages surendettés ayant déposé un dossier en 2020 s’établit à 4,8 milliards d’euros. Les dettes à la consommation constituent toujours la majeure partie des dettes (37%), suivies des dettes immobilières (34%), des dettes de charges courantes (13%), le reste correspondant à d’autres dettes.
Alors, qui sont ces personnes surendettées en 2020 ? Il s’agit souvent d’adultes isolés et des femmes cheffes de famille monoparentale. Les employés, les ouvriers et les personnes sans activité professionnelle sont surreprésentés par rapport à leur part dans la population française. 26% des personnes surendettées (débiteurs et codébiteurs) sont au chômage. Quant à leurs ressources, 57% des personnes vivant dans un ménage surendetté (y compris les enfants à charge) ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (contre 15% dans l’ensemble de la population française).