A croire que ce gouvernement a décidé de s'acharner fiscalement sur les familles avec enfants pour des raisons idéologiques. Après la réduction du quotient familial abaissé à 1500 euros par enfant à charge, mesure qui rapportera 1 milliard à l'Etat, pris dans la poche des familles, et de facto en particulier dans la poche des familles les plus nombreuses, voici que la réduction d'impôt pour enfants scolarisés va également sauter. C'est en tout cas ce qui ressort des travaux préparatoires sur le Budget 2014.
Les familles nombreuses particuliérement ciblées par les hausses d'impôts
Jusqu'à cette année, les familles -qui pensaient à appliquer cette réduction d'impôt dans leur déclaration- bénéficiaient de 61 euros de réduction par enfant au collège, 153 euros par enfant au lycée et 183 euros par enfant étudiant. Zwiip, d'un trait de plume, ces réductions qui venaient participer (modestement) à l'effort de maintenir un enfant dans le système scolaire plutôt que de l'envoyer à la mine pousser des chariots ou de le laisser trainer dans un hall d'immeuble à tenir le mur, sera supprimé en 2014. Bénéfice attendu pour l'Etat : 445 millions d'euros, qui seront donc, là encore ponctionnés du budget des foyers avec enfants, et là encore, en particulier les familles nombreuses, littérallement matraquées fiscalement depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir.
1,4 milliard d'impôts en plus pour les familles en 2014... en plus des autres augmentations
1,15 million de foyers fiscaux bénéficiaient de ces réductions d'impôts jusqu'à présent. Pour 2014, leurs impôts augmenteront en moyenne de 144 euros par an du fait de cette suppression, mais dans le cas par exemple dune famille de quatre enfants, avec un élève au collège, deux au lycée et un à la fac, l'augmentation d'impôt sera de 550 euros. Avec l'abaissement du quotient familial, qui coûtera au bas mot 2000 euros à cette même famille, ce sont au minimum 2500 euros d'impôts supplémentaires dont elles devra s'acquitter en 2014.
Le gouvernement se justifie en expliquant que l'allocation de rentrée scolaire (ARS) sert déjà à venir en aide aux familles avec enfants scolarisés ce qui n'est pas faux. Et d'ailleurs, le gouvernement socialiste, à son arrivée en 2012, a revalorisé l'ARS de 25 %, mesure appreciée des familles même si elle avait des faux airs de mesure électoraliste. Mais supprimer la réduction d'impôt pour enfants scolarisés deux ans plus tard laisse la vague impression que ce qui a été donné d'une main est repris de l'autre. Par ailleurs l'ARS s'arrête à 18 ans, et ne concerne donc pas les lycéens en retard pour leur bac, ou les étudiants qui vont à la fac poursuivre des études.