Sur le front de l’emploi et de ce à quoi peuvent s’attendre, ou dans ce cas craindre, les Français pour 2020, le mardi 9 juin 2020 n’a pas été friand de bonnes nouvelles, bien au contraire. Après la Banque de France qui prévoit, de son côté, près d’un million d’emplois supprimés à cause du Covid-19, le gouvernement donne une prévision similaire.
Faillites, difficultés… Bruno Le Maire dresse un tableau sombre pour 2020
Interrogé par RTL le 9 juin 2020 sur la situation de la France et, surtout, sur ce qui attend le pays dans les mois à venir, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, ne veut pas donner de faux espoirs. Il prévoit, au contraire, que « des centaines de milliers » de personnes vont perdre leur emploi à cause de la crise économique qui se profile.
Le locataire de Bercy prévoit « une vague de faillites » et des difficultés « très violentes » sur le front de l’emploi. « Nous sommes à un peu plus de 8% de taux de chômage et je vous parle de centaines de milliers de chômeurs en plus, c’est sans doute la perspective la plus réaliste aujourd’hui », a-t-il déclaré au micro de RTL.
Une prévision cohérente avec celle publiée, le même jour, par la Banque de France. L’Institution prévoit, de son côté, un taux de chômage dépassant les 10% en 2020 et même un taux proche des 12% en 2021. Une phase difficile qui devrait toutefois passer rapidement : avant mi-2022, selon l’institution, le chômage devrait revenir au niveau de 2019, peu ou prou.
Des solutions « originales » pour maintenir l'emploi ?
Le ministre de l’Économie n’a pas manqué de réitérer que le maintien de l’emploi allait être la priorité du gouvernement. Comment ? Aucune précision, mais un indice : « nous allons être amenés à prendre des mesures originales, singulières ».
Chômage partiel prolongé, augmentation des heures de travail hebdomadaires… les hypothèses sont légion. L’enveloppe annoncée ? 45 milliards d’euros, selon la 3e loi de finances rectificative qui est présentée mercredi 10 juin 2020 en Conseil des ministres.