C'est donc partout dans la presse aujourd'hui : les banques européennes (et françaises) passent quasi toutes les tests de crise auxquels les a soumises la BCE. Le message : le monde peut bien s'écrouler, nos banques ne disparaîtront pas avec nos sous. Ouf.
Le seul problème, c'est que pas un journaliste ne semble s'être intéressé au contenu réel de ces stress tests : quelles sont les hypothèses de crise retenues ? Seul un économiste spécialiste des crises (justement), Olivier Berruyer, l'a fait... et ouch !
Pour la France, le scénario cata, c'est ça : hypothèse de chômage : 12% en 2016, on en est à 10,2% sans espoir que ça arrête de monter, et 12% c'est moins que les taux actuels italiens ou espagnols. Hypothèse de déflation : -0,3% en 2016... pas du tout exclu (le chiffre officiel retenu pour 2016 est de 1,3%... pas bien loin).
Hypothèse de crach boursier : -20%. Pour info, en 2008, on a eu -43%, -34% en 2002, -22% en 2001 (etc...) Le meilleur pour la fin : les taux d'intérêt. Le scénario choc prévoit leur remontée à 3,8%. Impensable ? Ben voyons, c'est leur niveau de 2009 ; en 2008, ils étaient à 4,8%, en 2000 à 5,8%. Immense rigolade.
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