Le travail, ce n’est pas toujours la santé. Surtout en temps de crise économique. Cette année, un patron de TPE – ces Très Petites Entreprises comptant moins de 20 salariés - sur quatre est ou a été en proie à des maux de santé, selon une étude Ifop pour Fiducial publiée par 20minutes.fr.
Un chiffre inquiétant quand on sait que les TPE emploient, avec les PME, près de 9 millions de personnes et que ce sont elles qui font en grande partie tourner l’économie française ! Dans la majorité des cas (72%), ces problèmes sont bel et bien liés au stress ressenti au bureau. Entre les carnets de commandes qui se vident, le manque de trésorerie, la baisse de l’activité, la lourdeur de la paperasserie, de nombreux chefs d’entreprise ont le moral dans les chaussettes, des nuits agitées, et la santé fragilisée. Les plus touchés sont les dirigeants d’entreprises des secteurs de l’hôtellerie-restauration et du commerce. Résultat, 20% d’entre eux ont du être mis en arrêt-maladie, alors qu’ils sont bien souvent indispensables pour faire tourner la boutique, et 87% ont eu recours à des médicaments. Certains (15%) préfèrent garder le silence et ne pas partager leur inquiétude. Malgré tout, un certain tabou semble en train de tomber et ces super boss sont de plus en plus nombreux à exprimer leur fragilité, auprès de leur famille ou même de leurs collaborateurs. « Un dirigeant ne peut pas et ne sait pas tout faire. L'image du patron triomphant à la Tapie, c'est fini », estimait Gontran Lejeune, le président national du Centre des jeunes dirigeants, dans une interview au Journal des Entreprises.