Le quatre-quarts n’est pas seulement un gâteau, c’est aussi une stratégie patrimoniale !!!

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Par Charles Sannat Publié le 12 octobre 2015 à 10h00
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1151 DOLLARSL'or s'échange à 1 151 dollars l'once ce lundi 12 octobre 2015

Ce week-end les enfants ont invité des copains à la maison et plusieurs marmots ensemble, à l’appétit redoutable et à la gourmandise aiguisée exigent non seulement un stock de bonbons à la composition chimique sur laquelle je préfère jeter un voile pudique, mais aussi un bon stock de gâteaux sur lesquels en revanche il est possible de fournir de la « qualité » à prix raisonnable.

C’est le cas du quatre-quarts qui est traditionnellement un gâteau breton qui tire son nom du fait que les quatre ingrédients qui le composent (farine, sucre, beurre, œufs) y sont en quantité égale (en masse), et donc représentent chacun un quart.

L’avantage de ce gâteau c’est que trouver de la farine bio, du sucre bio du beurre bio et un œuf de poule a peu près naturel c’est encore possible. Après on peut l’agrémenter au choix de confiture maison ou encore de miel… enfin le quatre-quarts est bien bourratif comme il faut et nourrissant pour financer la croissance (bien réelle celle-là) de nos petites crapules.

Du coup cela m’a fait repenser à cet article du Temps (le plus grand quotidien suisse) dans lequel il donnait une interview sur laquelle je n’avais jamais pris le temps de revenir.

Il est négatif (à juste titre du plein de choses)

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Marc faber, est un investisseur-analyste dont les prévisions se sont avérées plutôt pertinentes ces dernières années. Il est donc toujours utile de connaître son point de vue pour enrichir notre réflexion.

Pour lui la Chine va considérablement ralentir entraînant avec elle l’ensemble de l’Asie, les USA c’est mort et même sur le long terme… enfin l’Europe n’en parlons pas. Au sujet de l’Asie il dit même « Pour le moment, peut-être que la meilleure chose serait de n’investir nulle part »… On en revient à mon grand principe qui consiste à dire que parfois ne pas gagner c’est ne pas perdre et que ne pas placer c’est préserver son capital. La recherche de rendement peut tuer et oui votre argent peut ne rien rapporter quelques années… et mieux vaut voir son épargne mangée par l’inflation que fortement amputée par un krach boursier par exemple.

« Faut-il acheter l’or vers les 1 140 dollars » lui-est-il demandé… voici sa réponse

« Oui, cela me semble opportun. Mais je dis depuis longtemps que les gens devraient acheter de l’or pour diversifier leurs placements. Surtout qu’on ne sait jamais comment le monde sera dans cinq ou dix ans. Il faut donc un peu d’immobilier, d’actions, d’obligations et des métaux précieux. Ceux qui ont tout misé sur les entreprises actives dans l’or et l’argent ont beaucoup perdu.
Mais ceux qui ont investi 20 à 25% de leur fortune dans les métaux précieux il y a quinze ans sont en meilleure santé que ceux qui ont misé sur les actions. Même si le prix de l’or a diminué par rapport à 2011, il reste bien plus élevé que le niveau enregistré au milieu des années 90.
A l’époque, l’once s’échangeait à moins de 300 dollars. Depuis 2011, le S&P?500 a surperformé l’or et encore plus les titres des producteurs. Mais depuis le début de l’année, l’or a surperformé le S&P?500. En euro et dans les devises des pays émergents, l’évolution de l’or a été assez positive.
Certains disent que l’or pourrait dégringoler à 700 dollars l’once. Oui, cela est possible en période de récession profonde. Mais il faudra regarder alors à quel niveau les actions se situeront. Si l’or atteint 700 dollars, alors cela veut dire que nous serons dans une phase de resserrement massif des liquidités au niveau international ».
N’oubliez pas que ce qui influe aujourd’hui considérablement sur le prix de l’or c’est les taux d’intérêt. Si les taux montent alors l’or baissera, inversement si les taux se maintiennent à zéro, deviennent négatifs ou que les banques centrales poursuivent leur QE (injections de monnaies) alors l’or montera.
N’oubliez pas non plus que pour le moment les investisseurs ne prennent pas en compte dans les prix de l’or, le risque d’insolvabilité des agents économiques à commencer par les Etats largement surendettés.

La recette gagnante le quatre-quarts !

La répartition patrimoniale idéale serait donc de 25% d’immobilier, 25% d’actions, 25% d’obligations et 25% de métaux précieux…

Cette vision est assez judicieuse et en fonction des circonstances rien ne vous empêche de sous-pondérer certaines catégories au profit d’autres.

Je note d’ailleurs dans cette répartition l’absence de terres agricoles ou de forêts mais nous pouvons considérer que cela peut parfaitement rentrer dans la poche « immobilier » dans une acceptation très large.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Que vous pouvez réduire vos portefeuilles actions et obligataires au profit d’un immobilier plus rural qui intégrerait par exemple la notion d’autonomie et de résilience.

Les actions devraient effectivement baisser. Pour les obligations avec les taux négatifs les rendements tendent vers 0 mais les risques d’insolvabilité augmentent. Il y a donc peu de chance que les obligations s’avèrent un bon placement sur le moyen et long terme. Logiquement, les contrats d’assurance-vie, qui contiennent soit des obligations pour les fonds en euros soit des actions, ne devraient pas faire des étincelles ! Restez donc méfiants sur ces deux classes d’actifs que vous pouvez sous-pondérer sans trop d’hésitation.

En ce qui me concerne je suis favorable à migrer les patrimoines vers des actifs tangibles. Je pense également que la terre et l’habitat rural seront en grande partie la solution à titre individuel et que de l’exode rural nous allons passer rapidement à exode urbain.

Si effectivement la recette du quatre-quarts semble fonctionner, les très grandes fortunes européennes qui ont su passer les siècles et les vicissitudes du vieux continent, elles, avaient généralement opté pour la stratégie des 3 tiers à savoir un tiers d’or, un tiers de terres et forêts et un tiers d’art. L’art et l’or leur permettaient de fuir n’importe où et de faire valoir à leur retour leurs titres de propriétés.

Préparez-vous car il est déjà trop tard !

Article écrit par Charles Sannat pour son blog Insolentiae

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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