Avec le confinement, un type relativement nouveau de malware a connu son heure de gloire : il s’agit des stalkwares. Vous avez bien deviné : il s’agit bien de logiciels malveillants conçus pour vous stalker.
Stalkwares : une hausse de 46% sur les deux mois du confinement
Imaginez un logiciel malveillant capable de localiser une personne, d’accéder à ses photos et vidéos personnelles, d’intercepter des e-mails et des conversations sur des applications telles que WhatsApp et Messenger, d’écouter et d’enregistrer des appels téléphoniques… le tout à l’insu de la victime. C’est précisément ce qu’est un stalkware, un néologisme formé à partir de mots « stalk » et « malware ».
Selon Avast, une société spécialiste de la sécurité informatique, l’infection des ordinateurs et smartphones aux stalkwares est en hausse de 46% entre mars et juin 2020 par rapport à janvier et février 2020. Manifestement, le fait que les salariés étaient très nombreux à passer leurs journées devant leur ordinateur personnel (donc peu sécurisé) a motivé les pirates informatiques à mettre les bouchées doubles. À la clé, le risque de divulgation d’informations personnelles, voire de chantage et d’extorsion.
La détection de stalkwares sur Android reste compliquée
Cette hausse des infections aux stalkwares a poussé le célèbre site de comparaison des antivirus à mettre à jour son palmarès des meilleurs antivirus détecteurs de stalkwares. Ce travail a été réalisé conjointement avec la Coalition contre le stalkware au sein de l’Electronic Frontier Foundation. Il se trouve que les antivirus ont renforcé leurs capacités de détection.
Si l’ensemble des antivirus testés (Bitdefender, ESET, Kaspersky, and Norton) ont pu détecter au moins 4 stalkwares sur Windows (sur un panel de 10), Avast en a pu détecter 8. Toujours est-il que sur Android, le taux de détection, déjà peu important lors du test précédent en novembre 2019, progresse peu.