Le niveau du SMIC, des charges, des taxes, le poids des normes, du droit du travail sont responsables du chômage de masse, de la baisse du pouvoir d'achat et de la crise profonde que nous connaissons. Ce sont tous ces sujets qu'il faut réformer en profondeur pour permettre aux entreprise d'embaucher, à la croissance de repartir et aux Français de vivre du fruit de leur travail.
Les jeunes qui héritent de 2 000 milliards d'euros de dettes, d’un Etat faible et mal géré absorbant plus de 57% de la richesse nationale et qui devront payer pour les retraites de la génération responsable de cette situation, ne peuvent accepter de devenir des salariés low cost.
En revanche, si le coût pour l'employeur doit être minimisé, il est indispensable de se préoccuper du pouvoir d'achat des personnes concernées. Il faut découpler le coût pour l'entreprise de la rémunération du salarié, quitte à ce que la collectivité intervienne pour garantir un pouvoir d'achat minimum aux personnes concernées. Il est également essentiel de redonner une activité le plus rapidement possible aux chômeurs de longue durée. Retrouver un emploi c'est regagner sa dignité ; c'est commencer un processus de ré-insertion, et ne plus représenter un coût significatif pour la collectivité.
-
- Concentrer les baisses de charges au niveau du SMIC, et jusqu'à maximum 1,3 SMIC, dans des proportions suffisantes pour donner naissance aux près de 800 000 emplois évalués par l'économiste Pierre Cahuc dans sa récente étude fondée sur les emplois créés par les allègements de charges en 2008 et 2009. Le gouvernement entend baisser les charges sur les salaires jusqu'à 1,6 SMIC. Cette assiette est bien trop large, pour un montant prévu de 4,5 milliards d'euro d'allègements trop faible.
- - Engager un débat sur la régionalisation du SMIC. Le coût du logement, une composante essentielle du pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, peut varier en France de un à trois, voire quatre. Il n'est pas normal que cela ne soit pas reflété au niveau du SMIC. Cette modulation concernerait tous les salariés payés au SMIC et pas uniquement les jeunes. Une baisse du SMIC ne pourrait être envisagée que dans les zones où le coût de l'immobilier est particulièrement faible.
- - Relancer efficacement des mécanismes comme le RSA activité qui permettent de créer des activités à faible valeur ajoutée. Ces mécanismes pourraient réduire le coût pour l'entreprise à un niveau inférieur au SMIC tout en garantissant au salarié un pouvoir d'achat minimum.