David Cameron aurait-il fait mouche ?
Le Premier ministre britannique s'était engagé, mercredi 23 janvier dernier, à organiser d'ici la fin 2017, un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Il faut dire que les eurosceptiques ne manquent pas parmi les sujets de sa gracieuse majesté. C'est ce que confirme le sondage publié ce vendredi par le quotidien britannique, The Times.
Plus précisément, pour répondre à la question posée par le journal, 40 % des personnes interrogées voteraient en faveur d'une sortie si le référendum était organisé maintenant. A ce résultat s'ajoutent les 37 % de Britanniques interrogés qui souhaiteraient, eux, rester dans le giron de l'Europe, et 23 % qui se disent toujours indécis sur la question.
Mais, en extrapolant le vote de ces indécis, l'institut Populus, à l'origine du sondage, estimerait que 53 % des Britanniques sont en fait favorables à une sortie de l'Europe. Pour autant, David Cameron s'est escrimé hier, à Davos, à rassurer politiques et hommes d'affaires en affirmant que la Grande-Bretagne ne tournerait pas le dos à l'Europe en cas de sortie, mais plutôt de réfléchir à comment parvenir à une Europe plus compétitive et plus ouverte. Sans parvenir à rassurer les hôtes de marque de la petite station de ski suisse.
Après tout, le Premier ministre britannique espère briguer un nouveau mandat et la campagne de son parti doit être basée sur l'allé simple et sans retour de la Grande-Bretagne, vers des cieux économiques moins agités que ceux de l'Union européenne.