Et si on pouvait relancer l’économie en diminuant la dette ?

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Par Christian Pire Modifié le 14 mai 2013 à 2h25

Et si la réponse à la crise actuelle n'était pas dans la comparaison ou la confrontation consommation/production mais dans l'utilisation à bon escient du système de cotation boursier ?

Que faut-il pour que le circuit économique fonctionne ? De la confiance, de la confiance, de la confiance.

Sans le triptyque de l'Energie, des Dynamiques humaines et des Flux financiers issus de cette confiance, tout circuit économique ne peut fonctionner de façon pérenne.
Que faut-il pour obtenir cette confiance ? Si ce n'est une visibilité haussière de la valorisation de ses avoirs et la sécurité ?

Contrairement à ce que l'on croit, nous avons rarement été en position aussi favorable pour mettre en symbiose ces éléments de base de l'économie. Encore faut-il accepter d'adapter ses raisonnements aux nouveaux paradigmes de l'économie financiarisée plutôt que de vouloir appliquer aux forceps les enseignements, les solutions et les techniques de l'ancienne économie.

A) Opportunité de l'économie financiarisée
L'économie financiarisée est fondée sur le choix de nouvelles règles comptables clairement identifiées. C'est l'application de ces nouvelles règles comptables qui a eu pour effet de créer les déstabilisations SOCIOECOPOFI (SOCIologie, ECOnomie, POlitique, FInance) actuelles.

La solution est donc comptable. Ciblons les potentiels et les failles de ces règles et, sans bourse déliée, sans endetter l'Etat, nous pourrons modifier considérablement l'environnement SOCIOECOPOFI.

B) Bourse comme outil de sauvetage SOCIOECOPOFI (Sociologie, ECOnomie, POlitique et FInancier)
Pour rappel, deux grands types d'intervenants sont présents en Bourse, les spéculateurs et les investisseurs. Si pendant une journée boursière, les spéculateurs acheteurs et vendeurs d'un certain nombre de titres (volume) s'affrontent, en fin de journée, les investisseurs (ceux qui ne spéculent pas quotidiennement) voient la valeur de leur portefeuille boursier valorisée en fonction du cours réalisé à la fermeture de la Bourse par un très petit nombre de titres.

En clair, quelques titres échangés à une heure précise vont déterminer le pourcentage de la hausse ou de la baisse quotidienne du CAC 40. C'est bien dans cette réalité comptable « étonnante » que nous trouvons une solution efficace à la crise actuelle.

Quelle plus belle et rapide création de « richesse » si, en fin de journée alors que les spéculateurs ont fini leur travail, l'on achète le nombre de titres qu'il faut pour assurer une hausse boursière logique et régulière ? Imaginez l'effet de levier de la transmission « mécanique » de la hausse réalisée en fin de journée par quelques échanges à tous les titres. Cela sans avoir déboursé un seul euro, où si peu par rapport à l'impact global.

C) Fonds de Stabilisation Boursier « Objectif 2016 »
La réponse à la crise actuelle expliquée ci-dessous ne nécessite aucun nouvel apport de capitaux ni d'endettement des Etats. Bien au contraire, l'Etat utilisera l'enrichissement de ses concitoyens pour, à échéance de 2016, annuler une très grande partie de son endettement structurel.

Comment faire ? L'idée générale est la suivante : d'une part, laissons la journée aux spéculateurs, ô combien importants dans le système, pour qu'ils s'échangent des volumes de titres ; d'autre part, pour le bien de tous, utilisons la règle comptable qui consiste à valoriser tous les titres pour tous les porteurs de parts au cours de fermeture.

Cours de fermeture que nous ferons haussier en toute légalité. Point de perte pour les spéculateurs, bien au contraire, et une sérénité retrouvée pour les investisseurs.


Le fonds commun de placement (FCP) dénommé « Objectif 2016 » a pour vocation de collecter des capitaux auprès de tous les intervenants économiques et financiers, et de les gérer sur l'ensemble des titres du CAC 40 selon le principe d'un contrat de liquidité. Dans les faits, le FCP se porte acquéreur de titres à la fermeture afin de soutenir les cours pendant les excès de faiblesse du marché.

Par ailleurs, il se positionne comme vendeur pendant les périodes trop fortement haussières pour éviter une surchauffe. Seul le retour d'un horizon haussier des marchés et une volatilité « raisonnable » voire « raisonnée » pourront être les déclencheurs sociologiques de la confiance retrouvée et donc de la reprise économique via la consommation et la production.

Quoi de plus efficace pour redonner la confiance que de remplacer la volatilité et les peurs artificielles boursières par une hausse régulière créatrice de confiance et de sérénité ? Tel est le défi du FCP « Objectif 2016 ».
Obtenir une revalorisation des titres boursiers qui, en augmentant quotidiennement la valorisation boursière des investissements, aidera à renforcer la confiance, la consommation et la production.

Cette situation aisée à mettre en place (et totalement légale) fournira à l'Etat une réponse opérationnelle à la diminution de son endettement. Comment ? L'Etat maitrisant, pour le bien de tous, la valorisation boursière de fin de journée pourra réaliser des opérations à effet de levier pour son compte propre afin d'accentuer son pouvoir financier, démultiplier ses ressources et accélérer rapidement son retour à « l'équilibre ».

La configuration spécifique du fonds « Objectif 2016 » permet à l'État de donner une garantie sur le capital au terme de son horizon de placement.

Dom Helder Camara : « Quand on rêve seul, ce n'est encore qu'un rêve ; quant on rêve à plusieurs, c'est déjà la réalité. L'utopie partagée est le ressort de l'histoire ».

Que choisissons-nous ? L'utopie partagée ou le marasme imposé ? Avis aux politiques !

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Universitaire. CEDS. Ancien président de société de gestion de portefeuille et gérant d'OPCVM. Créateur de l'approche SOCIOECOPOFI et de l'agence de cotation boursière alternative IHR.

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