Les consommateurs se plaignent du manque de lisibilité des prix pendant les soldes (dont le coup d'envoi est donné aujourd'hui) ? Et bien une nouvelle mesure pourrait compliquer encore un peu plus les choses.
Des étiquettes moins lisibles ?
Comme l'explique Le Figaro, un arrêté, censé transposer une directive européenne de 2005 sur les pratiques commerciales trompeuses, prévoit de supprimer le concept de prix de référence.
Actuellement figure sur l'étiquette d'un produit le prix de référence, c'est-à-dire celui pratiqué lors des trente jours précédant le début des soldes : par exemple 19,90 euros pour un pantalon. Il est ensuite barré, et si un rabais de 20% est consenti, alors le nouveau prix affiché est de 15,90 euros.
Mais le prix initial pourrait donc disparaître purement et simplement, de sorte que le consommateur ne saura plus quelle est la valeur « réelle » du produit qui l'intéresse ! Le Conseil national de la consommation doit se prononcer sur cette nouvelle mesure dans les prochaines semaines. Pas sûr que cela aide les consommateurs à retrouver la confiance.
Les consommateurs ont des doutes sur les prix pratiqués
Hier, un sondage réalisé par l'Observatoire Société et Consommation révélait que 73% des Français sont convaincus que lors des soldes, le prix initial a été augmenté pour pouvoir le réduire ensuite, tout en continuant de faire un bénéfice.
Et le manque de lisibilité n'arrange pas les affaires des commerçants. L'an dernier, à l'issue des cinq semaines des soldes d'hiver, une majorité d'entre eux (72%) s'estimaient déçus, leur chiffre d'affaires des soldes ne représentant que 20% de plus qu'un mois normal. Et les ventes du textile-habillement avaient baissé de 5% par rapport aux soldes de l'hiver précédent.