La SNCF propose de fusionner Thalys et Eurostar pour faciliter la vie des voyageurs et concurrencer les compagnies aériennes low cost sur les destinations de ces deux réseaux ferrés.
C'est le dernier projet porté par Guillaume Pepy, le président directeur général de la SNCF, avant de laisser la main à son successeur Jean-Pierre Farandou, le 1er novembre. Il veut fusionner Thalys, qui opère les liaisons entre la France, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, avec Eurostar qui gère les lignes de train entre l'Angleterre et la France. La SNCF a mis le projet entre les mains des actionnaires des deux entreprises, sachant que l'entreprise publique détient la majorité de leurs capitaux (60% pour Thalys, 55% pour Eurostar). Si les conseils d'administration et les personnels donnent leur feu vert, la fusion sera effective d'ici 18 mois à deux ans.
Guichet unique
Un voyageur qui voudra aller de Londres à Dortmund ou Amsterdam passera ensuite par un guichet unique pour obtenir son ticket, il sera transporté dans un seul train (ou il bénéficiera de correspondances plus simples) et il n'aura à gérer qu'un seul programme de fidélité. Le bénéfice est évident. Le projet, baptisé en interne « Greenspeed » n'a pas encore de nom commercial et le lieu de son siège social n'est pas fixé. Mais l'ambition est là : « Combiner les deux réseaux [pour] faire un bout de l'Europe de la grande vitesse », a expliqué Guillaume Pepy.
Concurrencer les compagnies aériennes
La directrice générale de SNCF Voyages a précisé que l'objectif de l'entreprise était de « créer une entreprise européenne qui va permettre de faciliter le transport de ville à ville entre les pays et qui va concurrencer l'aérien et la voiture ». Malgré l'attrait des prix des transporteurs aériens low cost, le train garde tout son intérêt, d'un point de vue environnemental et aussi au niveau des facilités : les aéroports sont situés loin des centre-villes ce qui n'est pas le cas des gares.