La SNCF veut contrôler tous les rails de France au détriment de Réseau Ferré de France (RFF), ecrit le Figaro ce lundi avant une annonce qui devrait aller dans ce sens mardi. La SNCF devrait pour y parvenir racheter la dette de RFF qui n'est pas anodine puisqu'elle s'elève quand même à 30 milliards d'euros. Mais selon les sources, cette dette ne serait rachetée qu'en partie par la SNCF dont la propre dette atteint plus de 8 milliards d'euros.
"Nous disposons des moyens, dans des conditions à définir, de reprendre à notre compte une partie de la dette historique (portée par RFF)", a déclaré ce week-end Sophie Boissard, directrice générale déléguée chargée de la stratégie et du développement de la SNCF.
Si la SNCF propose de racheter une partie de la dette de RFF ce n'est pas juste pour faire joli. La SNCF entend bien, dès lors qu'une partie de la dette de RFF aura été rachetée, obtenir quelques contreparties notamment la mainmise sur une holding qui regrouperait les deux entités, la SNCF et RFF. C'est en tous cas le scénario défendu de longue date par Guillaume Pepy, le président du groupe, précise l'Expansion.
Sellon d'autres sources, la SNCF ne veut pas être seule à supporter le poids de cette dette et pourrait donc fare participer l'Etat et les Français au rachet de cette dette. Selon Challenges, la compagnie ne prendrait à son compte que 5 et 10 milliards d'euros de la dette actuelle, les usagers (hausse des billets de TER) pourraient contribuer à hauteur de 10 à 15 milliards, et le reste irait alors à la charge des contribuables (l'Etat) soit 10 milliards.