Un rapport préconise de réformer le système ferroviaire, et notamment de poser la question du statut des cheminots. En quoi consiste précisément ce statut hors normes ?
L'emploi à vie pour les salariés de la SNCF
L'ancien PDG d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a rendu au gouvernement un rapport sur la réforme du système ferroviaire français, à la veille de l'ouverture à la concurrence du marché domestique du transport de voyageurs. Il propose notamment de mettre fin au statut spécial de cheminot, créé en 1937.
Actuellement, 90% des salariés de la SNCF, soit 130.000 personnes, ont la garantie de l'emploi à vie, un régime de sécurité sociale et de retraite spécifiques, une évolution de carrière prévisible et automatique, une médecine gratuite et sans avance de frais.
Ce n’est pas tout : les salariés de la SNCF bénéficient aussi d'un jour de congés payés annuel supplémentaire à ce que prévoit le code du travail, soit 28 jours par an. Comme le précisent Les Echos, ils disposent en outre de RTT s'ils travaillent plus de 7h par jour (jusqu’à 22 jours pour les conducteurs et contrôleurs de trains).
Retraite anticipée, salaires décents et billet gratuits
Les cheminots peuvent partir à la retraite 7 ans plus tôt que la moyenne nationale. Et leur pension n’est pas calculée sur les 25 meilleures années, comme dans le privé, mais sur les six derniers mois.
En 2014, la moyenne brute mensuelle de ces salariés était de 3.090 euros, déclare la SNCF. Mais « plus de 6 cheminots sur 10 touchent moins de 3 000 euros bruts », ajoute l'entreprise publique.
Enfin, les cheminots peuvent voyager gratuitement. Leurs conjoints et enfants ne paient, quant à eux, que 10 % du prix des billets et ont 16 voyages annuels gratuits.