À mesure que la réforme de la SNCF avance, le front syndical se fissure. La CGT a ainsi annoncé, seule, vouloir poursuivre la mobilisation en juillet. Les autres syndicats regrettent cette décision unilatérale.
La réforme de la SNCF, qui jette les bases de l'ouverture à la concurrence et met fin au recrutement au statut, a été adoptée cette semaine au Sénat et à l'Assemblée nationale. Malgré tout, la CGT veut poursuivre la mobilisation contre le texte : Laurent Brun, de la CGT Cheminots, a assuré au micro de Franceinfo que le mouvement allait continuer au-delà du 28 juin, jour de la fin de la grève perlée qui a débuté en avril. "Nous allons poursuivre au mois de juillet", a-t-il insisté, sans donner beaucoup de précisions : "Pour combien de temps? On verra. Comment? On verra. Il n'est pas question de s'arrêter au calendrier puisque le gouvernement souhaite passer en force".
Passage en force
Le passage en force, le ministère des Transports le renvoie à la CGT. "Les Français jugeront qui est réellement dans le passage en force" a ainsi réagi le ministère, qui indique que la réforme est arrivée à son terme, "la loi a été votée démocratiquement et elle s'appliquera. La démocratie a tranché, et la CGT ne peut pas l'ignorer". Chez les autres organisations de l'intersyndicale, on estime que cette annonce de la CGT est "unilatérale", elle est aussi qualifiée d'"irrespectueuse" et d'"inadaptée" par l'Unsa, qui s'interroge sur la viabilité de l'intersyndicale.
Élections professionnelles
Sud Rail, sur une ligne similaire à celle de la CGT, on explique toutefois que cette annonce n'allait pas dans le bon sens. Enfin, la CFDT observe qu'en fin de conflit, chacun essayait de jouer sa partition. Ce d'autant que des élections professionnelles seront organisées à l'automne au sein de la SNCF et que la CGT entend rester la première organisation des personnels.