Comme chaque année à la fin de décembre, le magazine « 60 millions de consommateurs » vient de décerner son traditionnel « Cactus d’or ». En 2019, la palme de l’entreprise qui « a le plus gâché la vie aux consommateurs » revient à la SNCF et ce, indépendamment de la grève.
Une « récompense » sans lien avec la grève de décembre 2019
C’est une tradition récente, mais qui s’ancre progressivement dans le calendrier : depuis 2017, le magazine « 60 millions de consommateurs » décerne son « Cactus d’or » aux entreprises qui ont gâché la vie aux consommateurs dans l’année écoulée. Après SFR en 2017 et Engie en 2018, c’est la SNCF qui est « récompensée » en 2019.
La rédaction du magazine tient à préciser que la décision de « récompenser » la SNCF avait été prise en octobre 2019. Elle n’est donc pas liée à la grève actuelle, mais à des problèmes récurrents comme la fermeture de guichets, une piètre performance en matière de régularité et des hausses de tarifs cachées.
Hausse des prix cachée, fermeture de guichets, régularité en berne : le bilan n’est pas joyeux
On pourrait penser qu’à l’heure où tout un chacun a un smartphone dans sa poche, la fermeture de guichets ne devrait pas inquiéter grand-monde. Et pourtant, il y a toujours des personnes qui sortent de chez eux sans carte bancaire ou sans smartphone, ce qui les met dans l’impossibilité d’acheter un billet, comme le montre cette réclamation. D’autres ne peuvent plus utiliser leurs chèques vacances, l’achat de billets avec des chèques vacances nécessitant obligatoirement un passage au guichet. À noter que sur son site, la SNCF ne répond jamais à des questions sur la fermeture de guichets.
Autre raison qui a valu à la SNCF son « Cactus d’or » : ses nouvelles cartes de fidélité, entrées en vigueur en mai 2019, sont moins avantageuses. Elles constituent surtout pour la SNCF un moyen d’augmenter sa recette par passager. Selon les calculs de « 60 millions de consommateurs », avec le passage aux nouvelles cartes de fidélité les prix ont augmenté de 10% en première classe et de 18% en seconde classe. Enfin, dernière raison d’en vouloir à la SNCF : avec un taux de régularité de seulement 87%, elle reste très loin derrière les autres grands transporteurs ferroviaires européens.