A la question « faut-il augmenter le montant du SMIC au-delà du niveau de l’inflation ? » posée aujourd’hui en commission nationale de la négociation collective, l’UPA a répondu non.
Avec une prévision de croissance à peine supérieure à 1% dans les deux prochaines années, les entreprises ne disposeront pas des marges de manœuvre qui permettraient d’envisager dès à présent une hausse des salaires.
Cette perspective est encore moins imaginable dans les entreprises de proximité qui restent en retrait de la reprise économique. Ainsi, l’activité des entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité a reculé de 1,5% au troisième trimestre 2015 et leur trésorerie s’est à nouveau dégradée.
Ces chefs d’entreprise de proximité subissent également une forme de précarisation due à l’émergence de nouvelles pratiques économiques génératrices de concurrences déloyales : travailleurs détachés, micro entreprises, « uberisation ».
Dans ce contexte, une augmentation du SMIC supérieure aux mécanismes d’indexation sur l’inflation serait un très un mauvais signe adressé aux entreprises. Une telle disposition viendrait en effet renchérir le coût du travail et freinerait du même coup les perspectives d’embauche ainsi que la progressivité des salaires dans les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité.
L’UPA note avec satisfaction que le gouvernement a pris la décision de limiter à 0,6% la hausse du SMIC au 1er janvier 2016, sans coup de pouce supplémentaire.