Le Smic augmentera début janvier, mais il ne faut pas s'attendre à un coup de pouce du gouvernement. Elisabeth Borne, la ministre du Travail, veut toutefois faire pression sur les entreprises pour qu'elles augmentent les salaires.
La hausse du Smic devrait s'établir à 0,9%, selon l'Insee qui se base sur l'inflation pour établir cette hausse. Les prix à la consommation ont fortement augmenté en raison du très fort rebond de l'activité ayant entraîné une hausse substantielle de la demande en énergie et en matières premières, et donc de leurs prix. Mais le gouvernement n'a pas l'intention d'aller plus loin : sur Cnews, Elisabeth Borne a confirmé qu'il n'y aura pas de coup pouce, « je vous le confirme ». La ministre du Travail a expliqué que le Smic aura augmenté de 3,1% pour se fixer à 1.603 euros brut mensuels, ce qui représente « 48 euros de plus par mois ».
Hausse mécanique du salaire minimum
Elisabeth Borne fait valoir que la France possède un système « unique au monde et très protecteur pour les salariés » au Smic : il prévoit en effet une revalorisation automatique en tenant compte de l'inflation, explique-t-elle. Par ailleurs, l'absence de coup de pouce est une recommandation des économistes spécialistes de la question, a souligné Elisabeth Borne. Toutefois, la ministre a indiqué qu'elle allait mettre la pression sur les secteurs professionnels ayant « un certain nombre de niveaux dans leurs grilles salariales qui sont en dessous du Smic ». C'est le cas dans l'hôtellerie, la restauration, les cafés, des secteurs qui emploient 800.000 salariés.
Pression sur les secteurs d'activité pour augmenter les salaires
Une réunion est d'ailleurs prévue avec les organisations patronales et syndicales de ces secteurs afin de trouver un accord sur les salaires. Elisabeth Borne a également fait le bilan de l'action du gouvernement et du président de la République, car après tout c'est la campagne électorale : l'exécutif a fait le choix, depuis le début du quinquennat, « d’augmenter le pouvoir d’achat en augmentant la prime d’activité et en supprimant certaines cotisations, pour augmenter le revenu sans peser sur le coût du travail, ce qui peut détruire des emplois ». Un message qui sera martelé dans les prochains mois.