Le secteur du ski et autres sports de glisse a un problème : le réchauffement climatique. Plus particulièrement, il est fortement soumis aux aléas de la météo et la saison 2015-2016 n'a pas été clémente. La neige, surtout la bonne neige, a manqué et avec elle les skieurs. Ajouté à cela une crise économique qui s'enlise et voilà que l'Hexagone perd sa couronne de première destination de ski du monde.
Les Etats-Unis, de nouveau les rois du monde en ski
Comparer les Etats-Unis et la France, en termes de domaines skiables, c'est un peu particulier : alors que la France ne fait que 643 800 kilomètres carrés de superficie, les Etats-Unis ont un territoire de 9,8 millions de kilomètres carrés. On peut donc facilement comprendre qu'il y ait plus de domaines skiables : plus de 500 outre-Atlantique contre plus de 200 en France. Mais la qualité des domaines skiables des Alpes est inégalable et la France tient la tête aux Américains.
Si avant 2007 les Etats-Unis étaient à la première place des destinations de ski en termes de nombre de journées-skieurs vendues, entre 2008 et 2015, à quatre reprises, la France a connu une fréquentation supérieure à la leur. C'était le cas lors de la saison 2014-2015 mais, malheureusement, pas de celle 2015-2016.
Avec 53,9 millions de journées skieur vendues en 2015-2016, en hausse de 0,6 %, Domaines skiables de France dévoile que les Etats-Unis ont repris leur couronne de première destination de ski du monde. La France se classe deuxième avec 52 millions de journées vendues, en chute de 3 % sur un an.
Une année difficile qui coûte chez aux stations
La faute en revient essentiellement à la météo : l'hiver a été chaud et la neige a manqué dans les stations de basse altitude. Les stations du Jura et celles de Vosges ont connu les plus grosses baisses de fréquentation : -23 % et -16 % respectivement.
Les assurances ont été déclenchées : le système Nivalliance permet de compenser le manque à gagner des stations en cas de météo difficile et quelques 72 dossiers ont été instruits. Les indemnisations devraient atteindre le montant de 2,85 millions d'euros.