Entreprises : se relever après un sinistre

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Par Elie Smadja Modifié le 20 janvier 2013 à 8h56

Les sinistres industriels dont les dédommagements sont les plus élevés sont ceux qui impliquent les bâtiments abritant l’outil de production. Les délais liés aux opérations de reconstruction induisent des durées d’indemnisation longues, qui pèsent sur le taux de sinistralité pour l’assureur. Pourtant, il existe des solutions opérationnelles, qui « remettent en selle » les sinistrés en un temps record. A la grande satisfaction de leur assureur…

L’indemnisation de la perte d’exploitation suite à un sinistre impliquant des bâtiments d’activité, représente une part importante des coûts pris en charge par les compagnies d’assurance…

En 2011, on a dénombré 14 millions de sinistres en France, soit environ 40 000 par jour. La Fédération française des sociétés d'assurances et du Groupement des mutuelles a réalisé une étude en 2012 pour établir le palmarès des sinistres qui coûtent le plus cher aux assureurs. En tête, la perte d'exploitation commerciale (artisans, commerçants, prestataires de services), avec un montant de 18 880 euros remboursés en moyenne par sinistre ; en 4e position, l’incendie dans une entreprise (13 580 euros) ; puis les dégâts dans une entreprise liés à un tempête, à la grêle ou à la neige (5 725 euros).

Une augmentation de la fréquence et du nombre d'événements climatiques majeurs a été observée, avec une conséquence évidente sur la sinistralité. La FFSA et le GEMA ont ainsi publié une étude montrant qu'au cours des 20 dernières années, le coût de ces événements climatiques majeurs atteignait 34 milliards d'euros. Un chiffre qui devrait doubler d'ici 20 ans, pour s'établir aux alentours de 60 milliards d'euros.

Dans le cadre d’un sinistre industriel, la réactivité est un facteur essentiel du montant final de l’indemnisation.

En cas de sinistre affectant d’une quelconque manière un ou des bâtiments liés à l’activité, l’assuré peut se retrouver dans une situation d’urgence liée à l’arrêt de son outil de production, l’interruption de sa supply chain ou encore l’inaccessibilité des zones de stockage de matières premières ou de produits finis. Il peut également se trouver dans une situation où il ne respecte plus la réglementation. Au même titre qu’il est impératif de prévoir, en amont, un plan de reprise en cas de sinistre, il est indispensable, lorsque celui-ci a eu lieu, d’intervenir rapidement afin de minimiser les dommages supplémentaires et de limiter les pertes financières, notamment celles liées à l’arrêt de l’exploitation. « C’est la raison pour laquelle nous recommandons la construction d’installations temporaires, qui permettent de rétablir rapidement l’activité pendant la période des travaux de remise en état », explique M. Mercier, expert chez Groupama.

Après un sinistre frappant ses bâtiments, un industriel ou une enseigne de la grande distribution va immédiatement chercher des solutions réactives, mais aussi privilégier une démarche validée par son assureur. Outre la remise en condition opérationnelle des infrastructures, les fortes perturbations de l’activité industrielle ou commerciale entraînent une prise en charge de la perte d’exploitation par les compagnies d’assurance.

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Elie Smadja dirige Spaciotempo depuis 2006. Il a mis en œuvre une stratégie de valorisation du procédé constructif démontable auprès, notamment, des acteurs industriels, logistiques, et de la grande distribution. En 2009, il déploie les premières actions communes avec des compagnies d'assurance, afin de réduire le taux de sinistralité lié à l'exploitation de bâtiments d'activités. Auparavant, il a exercé différentes responsabilités de direction et de développement dans le secteur des technologies et des systèmes d'informations. Diplômé de l'EDHEC en 1998, il a démarré son activité professionnelle chez Accenture.

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