La signature ce vendredi 27 janvier d'un décret fermant la porte des États-Unis pendant 90 jours aux immigrés provenant de sept pays à majorité musulmane a fait l'effet d'une bombe dans la Silicon Valley. Plusieurs grands noms du secteur high-tech ont fait publiquement connaître leur opposition à ce texte.
Le décret concerne l'Irak, l'Iran, la Syrie, le Soudan, la Somalie, le Yémen et la Libye. Les ressortissants de ces pays ne peuvent plus mettre un pied sur le sol américain et ce, pendant 90 jours. Cela provoque des situations familiales très difficiles, et de sacrés casse-tête dans les aéroports américains… Très rapidement, la Silicon Valley s'est opposée au décret, à commencer à Google.
Google veut revoir ses ingénieurs
Sundar Pichai, le PDG du moteur de recherche, a ainsi demandé à ses employés ressortissants de ces pays et en déplacement à l'étranger de revenir au plus vite aux États-Unis. Une centaine d'ingénieurs sont concernés par l'interdiction du territoire, or ce sont des employés indispensables à la bonne marche de l'entreprise. Sundar Pichai, un immigré lui-même, a été rejoint par plusieurs grands patrons de l'industrie high-tech.
L'attractivité des États-Unis mise à mal
C'est le cas par exemple d'Amazon, de Facebook, de Microsoft, d'Uber… Tim Cook, le CEO d'Apple, a déclaré que cette politique était contraire aux valeurs du créateur de l'iPhone. Steve Jobs, le fondateur de l'entreprise, était le fils d'un immigré syrien… Au delà, ce décret pose un sérieux problème d'attractivité des États-Unis. Or, la Silicon Valley prospère sur la matière grise venue de l'étranger.