Des chaînes de télé pourraient-elles disparaitre ? C'est la mise en garde de Nicolas de Tavernost, le président de M6, qui réclame un assouplissement de la réglementation et la fin complète de la publicité sur le service public.
Nicolas de Tavernost a prévenu aujourd'hui sur France Inter que le gâteau de la pub n'est pas suffisant pour nourrir toutes les chaînes gratuites que compte aujourd'hui le PAF. « Quand on crée 25 chaînes, il faut que les conditions d’exploitation de ces chaînes soient claires. Si tout le monde fait la même chose et si tout le monde va sur le gâteau publicitaire, il y aura un désastre », a t-il déclaré. Deux conséquences sont à prévoir, d'après le président de M6 : soit les programmes seront de moins en moins intéressants par manque de moyens, soit on court directement à des faillites.
De l'air pour le PAF
Pour donner un peu d'air au PAF, Nicolas de Tavernost prescrit une première solution : la suppression totale de la publicité sur le service public. « Il faut que la publicité soit réservée aux chaînes [privées], y compris aux nouvelles chaînes de la TNT », assure t-il. En ne supprimant la publicité qu'après 20 heures, la France « n'a fait que la moitié du chemin ». Cependant, il perçoit un frémissement du marché publicitaire à la rentrée, mais ce rebond n'est pas suffisant pour regarnir les caisses de toutes les chaînes.
Assouplir une réglementation vieille de 40 ans
L'autre partie de la solution revient à assouplir la réglementation. Il prend pour exemple l'interdiction de la diffusion d'un film de cinéma le vendredi soir : « On ne peut pas continuer comme ça ! Alors on met une série américaine, qui fait encore plus d’audience... ce n’est pas protecteur pour le cinéma ». Une législation qui date de 40 ans et qui a besoin d'un bon dépoussiérage.