Trois semaines que cela dure... et commence à inquiéter le monde entier. Ce week-end, le FMI a enjoint les Etats-Unis de trouver rapidement une solution à son problème de plafond de dette publique, que les républicains ne veulent plus dépasser sans accord sur le reste des dépenses publiques. Les ministres du G20 ont aussi chacun eu une petite phrase pour commenter la situation, essentiellement pour manifester leur inquiétude, mais également leur foi dans la capacité des élus démocrates et républicains à trouver ensemble une porte de sortie.
La croissance mondiale atteinte par la crise politique américaine
En attendant, les Etats-Unis tournent au ralenti, avec des dizaines d'agences fédérales à l'arrêt, et plus d'un million de fonctionnaires au chômage technique. Les services publics indispensables (policiers, sapeurs-pompiers, services de santé) continuent à fonctionner et à être payés, mais plus pour très longtemps. L'administration du Trésor, qui racle les fonds de tiroir, ne devrait plus avoir de quoi payer les salaires de ces fonctionnaires indispensables à partir de jeudi, faute de pouvoir emprunter.
Les Etats-Unis bloqués depuis deux semaines
Du côté des négociations, Barack Obama ne veut céder sur rien, espérant que les républicains, montrés du doigt comme responsables du "shut-down", lâcheront du lest et voteront une autorisation substentielle du dépassement du plafond de la dette américaine. Les républicains, eux, souhaitent toujours en échange un programme drastique de coupes dans les dépenses publiques. Sénateurs démocrates et républicains se sont vus ce week-end pour parler d'un projet de réouverture des services publics de six mois, le temps de se mettre d'accord sur un programme d'économies budgétaires substantielles. Mais pour l'instant, l'espoir d'un accord à court terme reste très faible....
L'ouverture des marchés américains, en début d'après-midi, est attendue avec crainte. Un effondrement des marchés ajouterait un problème de plus à la crise politique et économique que traversent les Etats-Unis depuis plus de deux semaines désormais.