Le Royaume-Uni, et en particulier la City de Londres, ne seront plus le paradis des banquiers, en particulier de ceux qui se jouent de la loi. Une série de propositions vise à assainir les pratiques du secteur des finances outre-Manche, avec à la clé la possibilité de passer par la case Prison pour les dirigeants coupables de négligences.
Les principales propositions d'une commission parlementaire, préconisées le mois dernier, ont reçu le soutien du ministre des Finances George Osborne. Outre la prison pour les délits les plus graves, ce projet comprend également une surveillance plus stricte des comportements des banquiers. Les versements de bonus pourront ainsi être différés dans le temps, jusqu'à dix ans; si la banque doit être renflouée par les fonds publics, l'État peut récupérer ces sommes.
Le respect des normes les plus serrées, ainsi que le redressement du secteur passent d'après le ministre, par une « réforme culturelle ». Il faut dire que les banquiers et les financiers sont honnis par les sujets de sa gracieuse Majesté depuis la crise de 2008 et les nombreux scandales révélés ces dernières années. La commission parlementaire a d'ailleurs été créée l'an dernier, suite au scandale du Libor (manipulation du taux interbancaire) dans lequel trempait la banque Barclays. Ses propositions se rajouteront au catalogue de mesures de la loi sur la réforme bancaire, actuellement discutée au Parlement.