Dans le cadre d'un plan social de grande envergure, SFR prévoit de supprimer 1.700 postes en 2021 sur la base de départs volontaires. Les syndicats dénoncent un passage en force de la part de la direction et appellent les salariés à un débrayage le 24 juin 2021.
SFR se sépare de 18% des effectifs
Les trois organisations syndicales de SFR (CFDT, Unsa et CFTC) claquent la porte des négociations alors que l’opérateur au carré rouge prévoit de supprimer 1.700 postes dans le cadre d’un grand plan social. Les représentants du personnel ont claqué la porte des négociations car en prévoyant de supprimer 1.700 postes sur 9.500, la direction de SFR se sépare de 18% des effectifs.
L’intersyndicale appelle donc à un débrayage le 24 juin car il estime qu’« aucun salarié, quelque soit son projet et sa situation, son lieu de travail (en métropole et outre-mer) ne sera épargné par les conséquences de ce projet » et regrette de ne pas pouvoir dialoguer avec la direction qui, elle, considère que les suppressions d’emplois se font sur la base de départs volontaires.
L'opérateur prévoit d'embacuher 1.000 jeunes pour 2024
Le comité social et économique (CSE) s’est tenu jeudi et la direction de SFR a refusé de fournir aux syndicats les informations nécessaires à la compréhension du projet alors qu’elle avait déjà été condamnée le 30 avril 2021 par le Tribunal de Paris pour « défaut d’information sur ses orientations stratégiques ».
Selon certains salariés, Alstice, la maison mère de SFR prend prétexte de la crise sanitaire pour supprimer des postes. Or, l’opérateur a été plutôt efficace, puisqu’il a enregistré une progression de 2,4% de chiffre d’affaire en 2020. Cette crise a été en fait l’occasion de revoir les priorités puisque la moitié des postes supprimés concernent les boutiques dont la fréquentation a chuté de 30% depuis le début de la pandémie. En outre, SFR prévoit d’embaucher 1.000 jeunes sur les quatre prochaines années afin de s’attaquer aux domaines de l’environnement et de la cybersécurité.