Suppressions d’emplois chez SFR : grève et plainte pour escroquerie

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 6 septembre 2016 à 8h11
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84 MILLIONS €SFR est en perte de 84 millions d'euros au premier semestre 2016.

La rentrée 2016 commence mal pour l'opérateur Numericable-SFR qui ne réussit pas à endiguer sa perte d'abonnés. Non seulement l'opérateur est repassé 3ème derrière Free et Orange mais une grève contre le plan de redressement et la suppression de 5 000 emplois dans le groupe est prévue mardi 6 septembre 2016. Une grève qui s'accompagne d'un dépôt de plainte pour "escroquerie" de la part d'un des syndicats.

Patrick Drahi avait promis 3 ans de répit... ça va se terminer en 2017

Lorsque l'opérateur Numericable, détenue par la holding luxembourgeoise du milliardaire Patrick Drahi, avait racheté l'opérateur SFR à Vivendi pour 14 milliards d'euros, le gouvernement avait réclamé une garantie sur l'emploi. Numericable et l'Etat étaient alors tombés d'accord pour maintenir l'emploi pendant une durée minimum de 3 ans. C'était l'année 2014 et la situation ne s'est guère améliorée pour l'opérateur au Carré Rouge. 2017 sera donc l'année des suppressions d'emplois.

Dès juillet 2017, soit pile à la fin des trois ans prévus ans le rachat, Numericable-SFR devrait procéder à la suppression de 5 000 emplois auxquels s'ajoutent 2 000 externalisations vers Altice et 1 000 suppressions dans la branche "distribution" de l'opérateur qui n'était pas protégée par l'accord et qui devraient avoir lieu avant fin 2016.

Selon les syndicats, à ces prévisions de suppressions d'emplois s'ajouteraient 1 200 départs volontaires ayant déjà eu lieu depuis le rachat en 2014. Au total ce seraient donc 8 200 effectifs dont se séparerait l'opérateur qui comptait, fin 2015, 14 500 employés.

Une grève mardi 6 septembre 2016 et une plainte pour escroquerie

Très remontés, les syndicats ont décidé d'agir contre ce plan appelé "New Deal 2017" en référence au plan de redressement des Etats-Unis lancé par Roosevelt en 1933 à la suite du krach de 1929. Une action qui va se dérouler en deux étapes et qui est menée par la CGT et la CFE-CGC qui n'ont pas signé l'accord. La CFDT et l'Unsa, majoritaires chez SFR, ont de leur côté accepté les conditions.

D'un côté, mardi 6 septembre 2016, une grève d'envergure se prépare dans les boutiques du groupe partout en France ainsi que devant le siège de SFR à Saint-Denis. La mobilisation, lancée par la CGT, devrait être assez forte selon les responsables syndicaux.

La CFE-CGC, de son côté, préfère la voie légale et a annoncé avoir déposé une plainte contre l'opérateur pour "escroquerie" début septembre 2016 auprès du greffe de Paris. La CFE-CGC ne devrait pas participer à la grève de ce mardi 6 septembre 2016.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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