Les féministes ont du souci à se faire et ont encore du pain sur la planche : la dernière étude menée par Expert MarketWatch sur le sexisme au travail et les inégalités entre hommes et femmes montre que le sexisme et le machisme dans le monde du travail est encore très présent. Même plus présent que ce qu'on aurait pu penser... et ce malgré la multiplication des études qui le pointent du doigt et les avancées réalisées dans bon nombre de pays.
Les inégalités salariales ? Une fiction pour 63% des personnes
En novembre 2015 un rapport du Forum économique mondial estimait qu'au rythme actuel il faudra 118 ans pour supprimer les inégalités entre hommes et femmes. Et pourtant, pour certains, elles n'existent pas. Ces "certains" sont malheureusement loin d'être une minorité à en croire la dernière étude Expert MarketWatch sur la question.
L'étude a découvert, en effet, que pour 63% des personnes (hommes et femmes confondus, il faut le préciser), il n'existe pas d'inégalités salariales entre les sexes. Ce n'est pas comme si les rapports démontrant ces inégalités n'étaient pas régulièrement publiés par les autorités et les organismes...
Mais si seulement ce n'était que ça le problème...
Les femmes sont moins douées que les hommes donc on les paye moins
Là où le rapport est inquiétant c'est que pour 50% des interrogés les femmes auraient des capacités de travail différentes de celles des hommes. Faut-il comprendre qu'elles sont inférieures aux hommes ? Si le rapport ne le précise pas, il y a de quoi le penser.
Pour 14% des interrogés, en effet, il est tout à fait normal de payer les femmes moins que les hommes à travail égal. Un propos totalement absurde...
Les "hormones" dictent l'attitude des femmes... un cliché sexiste qui a la vie dure
Pour ne rien sauver à la situation il semblerait qu'un vieux cliché sur les femmes, extrêmement sexiste, soit encore bien ancré dans notre société : pour 50% des interrogés (hommes et femmes confondus, là aussi) les "hormones" dictent l'attitude des femmes sur le lieu de travail. Une croyance qui est même partagée par deux tiers des managers selon l'étude Expert MarketPlace.
Alors enfonçons encore un peu plus le clou du sexisme ordinaire et dévoilons la dernière donnée aberrante de cette étude : 37% des recruteurs ont déjà discriminé une femme à l'embauche parce qu'ils pensaient qu'elle aurait pu avoir un enfant.
Sexisme ordinaire, quand tu nous tiens...