Plus d'un tiers de leur temps consacré à « jouer les pompiers » au lieu de penser leur stratégie à long terme.
Un tiers (33 %) des décideurs informatiques (51 % en France) s'accordent à dire que leur département peine à avoir une vision stratégique à long terme et proactive.
Les contraintes de temps rencontrées par les départements informatiques européens sont un facteur déterminant : 99 % des répondants ont affirmé qu'ils passent au moins une partie de leur temps à éteindre des incendies plutôt qu'à effectuer des tâches proactives et stratégiquement importantes qui profiteraient à l'entreprise, avec une moyenne de 37 % de leur temps passé de cette façon (31 % pour les répondants français).
Il n'est donc pas surprenant que, lorsqu'on leur demande pourquoi il leur est difficile d'avoir une vision à long terme, la réponse la plus fréquente des répondants soit la nécessité de devoir en permanence réagir à court terme aux exigences opérationnelles (80 % des répondants en Europe, 78 % en France).
Cette réponse était suivie de près par la réduction des budgets (69 % des répondants en Europe, 67 % en France) et par le fait que certains services informatiques n'ont aucune information sur les plans à long terme de l'entreprise (53 %). En fait, un quart des répondants ont déclaré que leur département n'a mis en place aucun plan de soutien au business plan.
Toutefois, les priorités stratégiques des départements informatiques pour les 18 prochains mois reflètent un réel désir de travailler plus étroitement avec les différents services de l'entreprise. Bien que la réponse la plus fréquente à ce sujet ait été la réduction des dépenses de fonctionnement (48 %), la deuxième réponse la plus populaire (45 %) a été l'augmentation de la circulation de l'information dans l'organisation et plus d'un tiers des répondants (38 %) ont cité l'amélioration des performances de l'entreprise et de la prise de décision comme une priorité pour le département informatique.
« Nous constatons sans cesse que les organisations qui adoptent une approche stratégique de l'informatique obtiennent une croissance plus rapide et augmentent leur valeur actionnariale ; nous sommes donc surpris par le grand nombre d'entreprises qui continuent d'ignorer cet avantage concurrentiel » a indiqué Ian McVey, Directeur Entreprise & Intégrateurs Systèmes, Interxion.
« On comprend que, dans le difficile climat économique actuel, la réduction des ressources et la surcharge de travail des équipes puissent avoir comme conséquence l'accent mis sur l'urgence plutôt que sur les tâches importantes », a-t-il ajouté. « La question qui se pose est : "quel est le coût de l'opportunité ?" Le manque de ressources à long terme détruit une partie de la valeur actionnariale. Créer la marge de manœuvre nécessaire pour évaluer, par exemple, la migration vers le Cloud, est vital pour l'avantage concurrentiel d'une entreprise. Les entreprises qui permettront à leurs DSI et à leurs équipes informatiques de le faire seront gagnantes. Celles qui ne le feront pas resteront à la traîne. »
Notes aux rédacteurs:
À la demande d'Interxion, Vanson Bourne a interrogé 750 grands décideurs des services informatiques d'entreprises comptant plus de 500 employés en novembre et décembre 2012. Ont été interrogés 150 répondants au Royaume-Uni et en Irlande, et 100 (pour chaque zone) en Allemagne, en France, en Espagne, en Autriche et Suisse, au Benelux, et dans les pays nordiques.