Blanchiment, détournements de fonds, ou pas ? L’UMP Henri de Raincourt, sénateur de l'Yonne, explique que lui, et un "nombre incalculable de sénateurs" UMP, ont perçu des sommes d'argent. De quoi intéresser les autorités judiciaires !
Une affaire de détournements de fonds ?
C'est dans une interview à L’Yonne Républicaine qu'Henri de Raincourt balance tout, droit dans ses bottes. "Il n'y a aucune espèce de magouille. Il ne peut pas y en avoir" précise t-il.
Chaque mois, il recevait 4 000 euros, versés depuis un compte HSBC ouvert au nom du groupe UMP du Sénat. Et il n’est pas le seul ! Ils étaient de nombreux élus à recevoir cette manne d’argent, d'après lui!
Reste que le site Mediapart évoque une affaire de détournement de fonds présumé au sein du groupe UMP du Sénat. Et il y a plusieurs mois, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour «détournements de fonds publics», «blanchiment» et «abus de confiance».
Tracfin enquête au Sénat
Pas illégal donc, d’après lui, mais ce système est-il tout à fait moral pour autant?
"Je comprends que la période a changé. Je suis conscient que ce qui se pratiquait à la bonne franquette ne soit plus accepté ni acceptable par l'opinion" reconnait l’ancien ministre, qui précise que jamais il n’a encaissé le moindre de ces euros sur son compte personnel.
Reste que Tracfin ne l’entendra peut-être pas de cette oreille. La cellule anti-blanchiment enquête actuellement dans les coulisses du groupe UMP au Sénat. Et pour cause : les sommes en jeu sont très importantes. Jusqu'à 400 000 euros de dons en liquide auraient bénéficié à une trentaine d'élus en l’espace de deux ans.