Dans la nuit du mercredi 28 novembre, la gauche a encore manqué de voix au Sénat pour faire passer le budget 2013.
A qui la faute ? Aux communistes, qui se sont abstenus de voter en faveur du projet de loi de Finances 2013 élaboré par le gouvernement. L'opposition du groupe communiste de la chambre haute a plus spécifiquement rejeté le volet recettes de ce projet de loi, un signe politique gênant pour l'Elysée. Ce rejet a mécaniquement pour conséquence de rejeter tout le projet de loi de finances, puisque sans recettes, pas de dépenses possibles.
La majorité de gauche sénatoriale, qui n'a que six voix d'avance, n'a donc pas réussi à imposer les 24 milliards de hausses d'impôts, dont la fameuse taxe à 75 % sur les hauts revenus. Les communistes ont à nouveau fait bande à part alors que les trois autres groupes de gauche, PS, Ecologistes et RDSE (Rassemblement Démocratique Social et Européen) se sont prononcés en faveur du volet recettes.
A 165 voix contre, et 156 voix pour, ce vote marque le rejet du premier budget du quinquennat Hollande. Mais c'est le quatrième texte qui est repoussé après ceux sur l'énergie, la programmation budgétaire 2012-2017 et le projet du budget de la Sécu, chaque fois à cause de l'opposition communiste, qui parfois a même joint ses voix à l'opposition de droite et centriste.
Malgré le basculement historique du Sénat à gauche en 2011, qui, en toute logique, devrait servir les intérêts du gouvernement actuel, l'Elysée et Matignon n'arrivent toujours pas à s'assurer d'une majorité franche au sein du palais du Luxembourg. La dernière en date est celle du traité budgétaire européen, où UMP et PS avaient voté à l'unisson…