Une banque italienne tente la semaine de quatre jours

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 23 mars 2023 à 10h02
Banques Eu Stress Test 1
@shutter - © Economie Matin
32,87 MILLIARDS €Intesa Sanpaolo a une capitalisation de 32,87 milliards d'euros.

La tendance est lancée depuis quelques années, avec des expérimentations un peu partout dans le monde, et également en Europe : la semaine de quatre jours. Objectif : améliorer l’équilibre entre travail et vie familiale des salariés. En Italie, l’une des plus grandes banques du pays veut l’essayer, et a lancé des discussions avec les syndicats : Intesa Sanpaolo.

Un jour de repos de plus, et une baisse du temps de travail hebdomadaire

Actuellement, les salariés d’Intesa Sanpaolo travaillent 37 heures et demi par semaine, subdivisées en cinq jours de travail. Le projet mené par l’établissement bancaire pourrait révolutionner le principe puisqu’il conduirait à une réduction d’une heure et demi de travail par semaine, pour les porter à 36 heures. Et, de plus, l’ensemble des heures travaillées ne serait réalisé qu’en quatre jours.

Cela signifie également une augmentation du temps de travail quotidien, qui serait alors porté à 9 heures, et c’est sur ce point que les discussions avec les syndicats vont sans doute être menées : elles ont été ouvertes lundi 10 octobre 2022. Car en échange de ces heures de plus de travail, les salariés pourront choisir la journée de repos, tout en conservant une activité globale sur l’ensemble du groupe durant les jours prévus.

Semaine de quatre jours : ce qu’y gagne l’entreprise

L’accord qu’a proposé la banque aux syndicats prévoit de maintenir le salaire inchangé, malgré la baisse du temps de travail hebdomadaire. Mais l’établissement bancaire espère également faire des économies.

Le groupe compte compenser le potentiel manque à gagner du changement d’organisation par une baisse des frais de chauffage et d’électricité, mais aussi par la récupération de bureaux, laissés libres par les salariés qui seraient en congés.

Néanmoins, tous les salariés du groupe ne seraient pas concernés : seuls ceux n’ayant pas de rapports direct avec les clients pourront choisir la semaine de travail de quatre jours. Mais si l’expérience est concluante, il est possible que cet accord soit par la suite étendu, moyennant des changements de planning par exemple.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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