Suite à la panne des réseaux sociaux du groupe Facebook survenue lundi 4 octobre aux environs de 17 heures, la fortune du richissime Mark Zuckerberg, co-fondateur du groupe, a fondu de plus de 6 milliards de dollars en quelques heures après une chute du titre en Bourse.
C’est une panne sans précédent qui a touché de plein fouet hier dans la soirée le groupe Facebook. Le géant californien, qui détient non seulement Facebook mais aussi Instagram, WhatsApp et Messenger, a essuyé hier soir la plus grosse panne de son histoire.
Une panne Facebook qui tombe mal
Selon le site Downdetector, qui recense les signalements des utilisateurs, les différents réseaux sociaux n'ont pas pu être fréquentés par pas moins de 3,5 milliards de personnes. Cette panne mondiale qui aura duré près de six heures lundi 4 octobre au soir, aura coûté à Mark Zuckerberg, l’équivalent du PIB du Togo, relève le site Togo First.
À cause de la chute de ses actions (A Wall Street, le cours de l’action Facebook a perdu 4,89% à la clôture), le patron du groupe Mark Zuckerberg a perdu plus de 6 milliards de dollars en quelques heures, faisant tomber sa fortune à 121,6 milliards, affirme un décompte de Bloomberg. Ses pertes atteignent 15 milliards depuis la mi-septembre. Avec une fortune de 121,6 milliards de dollars, selon Bloomberg, le milliardaire descend à la cinquième place de l'indice Bloomberg Billionaires, passant ainsi sous Bill Gates.
Réseaux sociaux : une lanceuse d’alerte devant le Congrès ce mardi 5 octobre
Outre ce problème majeur de panne, Facebook est également empreint à un autre grand problème. Le réseau social est en effet en butte aux accusations d’une lanceuse d’alerte, Frances Haugen, qui a témoigné devant le Congrès ce mardi pour affirmer que Facebook choisit « le profit plutôt que la sûreté ». Des recherches internes au groupe ont notamment montré que son réseau social Instagram a des effets négatifs sur le moral des adolescentes.
Ces affirmations s'appuient sur les deux ans passés de cette ingénieure au sein de l'entreprise, mais aussi sur des milliers de documents qu'elle a emportés avec elle au printemps dernier. Déjà présentés, pour partie, par le Wall Street Journal mi-septembre, ils montrent que les chercheurs de Facebook ont mis en évidence le fait qu'une partie des adolescentes utilisatrices d'Instagram sont encore moins à l'aise avec leur corps qu'elles ne l'étaient auparavant.
Frances Haugen affirme également que Facebook a supprimé, après l'élection présidentielle américaine, des filtres contre la désinformation, pour favoriser une augmentation de la fréquentation de ses plateformes. Ces dernières ont ensuite été utilisées par des internautes pour préparer le rassemblement du 6 janvier à Washington qui a mené à une intrusion au Capitole.
L'enjeu donc dans cette affaire pour Facebook réside dans son image, déjà ternie par des scandales à répétition, notamment l'affaire Cambridge Analytica en 2018, et dans l'élan que pourrait donner ces révélations au Congrès pour tenter de légiférer.