Mercredi 24 juin 2020, lors du Ségur de la Santé, le ministre de la Santé, Olivier Véran a dévoilé le montant de l’enveloppe destiné à la revalorisation des salaires. Cette enveloppe prévue pour l’ensemble du personnel soignant, hors médecins, manque pour le moment de clarté et sera à partager entre les secteurs privé, public et les Ehpad.
Une annonce fortement attendue
Le Ségur de la Santé lancé le 25 mai 2020, aborde depuis peu le sujet épineux de la revalorisation salariale du personnel soignant. A l’occasion d’une réunion avec les partenaires sociaux, mercredi 24 juin 2020, Olivier Véran a annoncé le montant qui serait affecté à la revalorisation salariale du personnel soignant, hors médecins, puisque ces derniers ont entamé une négociation annexe. Ce sont donc six milliards d'euros qui devront être alloués à la revalorisation des salaires.
Pour le moment, cette annonce semble être une réponse aux pressions syndicales et un bouclier face à la grève prévue le 30 juin 2020 pour l’hôpital. Aucun détail entourant cette somme n’a été donné, laissant ainsi de la place aux dix jours de négociations à venir. Le seul élément apporté par le ministre de la Santé, reste le partage de ce montant entre les secteurs publics et privé ainsi que les Ehpad.
Une augmentation qui divise
Cette annonce attendue, ne fait pas pour autant l’unanimité. Pour certains, cette enveloppe est une bonne nouvelle. C’est le cas de William Bottaro, associé conseil santé au cabinet Mazars qui estime que : « Six milliards, c'est énorme Il faut rapprocher ce montant du dernier plan, annoncé à l'automne : 1,5 milliard d'euros dont 400 millions pour les salaires. Une telle enveloppe devrait permettre d'augmenter les salaires de 300 euros nets par mois ». Une augmentation qui selon lui permettrait de faire remonter la France dans le classement des salaires infirmiers de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Pour le moment, la France occupe la peu honorable 28ème place sur 32 de ce classement.
Pour d’autres « c'est la déception », la Fédération hospitalière de France (FHF) rappelle : « Nous avons estimé les besoins entre 6 et 7 milliards, si l'on doit partager, le compte n'y est pas ». Le cadre de cette somme n’est pas encore fixé mais son montant ne devrait pour le moment pas être revu à la hausse.