Optimiste Ségolène Royal ? Certainement. Interrogée sur RMC et BFMTV ce jeudi, Ségolène Royal, nouvellement nommée à la vice-présidence de la Banque Publique d'Investissement (BPI) a assuré qu'il était possible de faire baisser le chômage au lendemain de l'annonce de très mauvais chiffres pour le 21e mois consécutif. "La situation est grave, et en même temps la France a du ressort. Les Français ne doivent pas désespérer de leur capacité à surmonter la crise", a dit Ségolène Royal. "Rien ne justifie que l'on renonce au volontarisme, c'est ce que fait le gouvernement. On peut y arriver (à faire baisser le chômage) si on libère la capacité créatrice des PME qui créent 80% des emplois. Il faut donner la capacité de créer son entreprise, donner aux jeunes diplômés une espérance dans ce pays plutôt que partir à l'étranger", a-t-elle ajouté.
La vice-présidente de la BPI a ensuite été interrogé sur le rôle de cette institution face à la crise et la fameuse relance. "Il faut changer de braquet, et c'est mon rôle à la BPI, parce qu'il y a du potentiel qui ne demande qu'à se déployer sur le territoire. La BPI servira d'abord aux aides de trésorerie. On ne peut plus accepter qu'une entreprise dépose le bilan par manque de trésorerie si elle est saine. Nous apportons une garantie sur les découverts bancaires, par exemple si un client ne paye pas. Et les entreprises peuvent aussi demander une baisse des charges avec le remboursement du crédit d'impôt compétitivité emploi. Cette bouffée d'oxygène arrive, il faut la saisir".
La BPI disposera d'un budget de 42 milliards d'euros, dont 20 destinés à être prêtés et 10 consacrés à des investissements en fonds propres sur le quinquennat.