La ministre de l’Ecologie sort du bois et s’exprime enfin au sujet du rachat de la branche énergie d’Alstom. Alors que l’industriel s’est donné encore un peu de temps pour réfléchir aux offres en lice, Ségolène Royal a déclaré privilégier l’offre de General Electric, allant à contre-courant du reste du gouvernement et de François Hollande.
La situation semble s’apaiser du côté d’Alstom, ce qui ne semble pas être le cas au gouvernement.
Ségolène Royal favorable à General Electric dans le dossier Alstom
Alors que Manuel Valls, Arnaud Montebourg et François Hollande ont clairement affiché leur désaccord face à la proposition de rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric, Ségolène Royal semble de son côté la privilégier. Interrogée dans une interview à paraître jeudi 15 mai dans Paris Match, la ministre de l’Ecologie a déclaré que l’offre de l’Américain "est une très bonne opportunité" pour Alstom.
Une position à contre-courant du gouvernement et de l'exécutif
"C’est le meilleur projet industriel. Pourquoi ne pas le dire ?" a-t-elle déclaré, ajoutant "et pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers ? Nous en avons bien besoin, pourtant". Une déclaration en totale contradiction avec les positions du gouvernement et de l’exécutif. François Hollande a en effet refusé l’offre de 12,35 milliards d’euros de General Electric tandis que le ministre du Redressement productif semble pencher pour l’offre de l’Allemand, Siemens.
La décision d'Alstom attendue à la fin du mois de mai
Alstom doit donner à la fin du mois sa décision quant à ce rachat qui fait couler beaucoup d’encre. De son côté, General Electric pourrait remettre des billes sur la table, en surenchérissant. L’industriel américain se serait dit prêt à céder des parts de son activité dans l’éolien et l’hydroélectricité à des investisseurs de l’hexagone…