Selon une étude de l’Anses, 2 ados sur 3 ne font pas assez de sport et regardent trop les écrans. Un comportement qui augmente le risque de surpoids, d’obésité, de troubles du comportement alimentaire et de mauvais sommeil.
Trop d’écran et pas assez de sport altèrent la santé des jeunes
Selon une étude publiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) portant sur l’inactivité physique et la sédentarité chez les jeunes, deux tiers des 11-17 ans se situent à un niveau de risque élevé. Dans le détail, 66 % passent plus de 2 heures de temps écran et moins de 60 minutes d'activité physique par jour (risque sanitaire préoccupant) ; 49 % passent plus de 4h30 de temps sur écran journalier et/ou moins de 20 minutes d'activité physique par jour (risque sanitaire très élevé). « Parmi ceux-là, 17 % sont même particulièrement exposés, cumulant des niveaux très élevés de sédentarité (plus de 4h30 d’écran par jour) et d’inactivité physique (moins de 20 minutes par jour) ».
L’enquête révèle aussi que le niveau de sédentarité est plus élevé encore chez les 15-17 ans et chez les jeunes issus des milieux les moins favorisés. « Par ailleurs, pour les 11-14 ans, les filles sont moins nombreuses (15,5%) que les garçons (24%) à pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique par jour ».
Sommeil de mauvaise qualité, risque de surpoids et d’obésité
Le manque d’activité physique et la sédentarité peut se traduire, chez les jeunes, par du surpoids, de l’obésité, des troubles du comportement alimentaire ou encore une qualité du sommeil et de vie altérée. « Or, les habitudes prises à l’adolescence tendent à s’installer, avec un impact sur la santé et la qualité de vie à l’âge adulte », alerte l’Anses. C’est pourquoi, tout comme en 2016, l’établissement public français recommande de « rompre le plus régulièrement possible les temps de sédentarité (se lever, s’étirer…) et de diminuer les temps écran en les remplaçant par des périodes d’activité physique, y compris de faible intensité et de courte durée ».
Les chiffres de cette étude sont particulièrement alarmants. C’est pourquoi, l’Anses alerte les pouvoirs publics pour renforcer les mesures prises dans le cadre du Plan national nutrition santé (PNNS). Elle propose plusieurs actions : lutter contre la sédentarité chez les jeunes, en particulier les 15-17 ans et ceux dont le niveau social est le plus faible ; développer l’activité physique en sensibilisant les jeunes ainsi que les parents et les personnels éducatifs.