Sécurité routière : de nouveaux radars embarqués arrivent !

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Par Marie-Eve Jamin Modifié le 13 mai 2019 à 16h29
Radars Images Flash Rennes Centre Amendes
@shutter - © Economie Matin
24 MILLIONS €Le montant est estimé par l'administration à 2 millions d'euros par région et par an soit un total de 24 millions d'euros au total..

Après la Normandie, des radars embarqués dans des voitures conduites par un opérateur privé seront mis en circulation dès janvier 2020 dans les régions Bretagne, Pays de la Loire et Centre Val de Loire.

Les derniers chiffres sont mauvais. Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a connu une très forte hausse de 17,1 % en février 2019, avec 253 personnes tuées, soit 37 de plus qu’en février 2018, a annoncé jeudi 28 mars la Sécurité routière. Elle souhaite donc faire réduire la vitesse grâce à de nouveaux contrôles.

Dès janvier 2020, 60 nouvelles voitures-radar

Le gouvernement avait prévu cette annonce pour janvier 2019 : quelques mois après la date prévue donc on apprend que de nouveaux radars embarqués vont être installés à partir de janvier 2020, sur les routes hexagonales. Dans un communiqué publié le 10 mai, l'État a annoncé vouloir mettre en place ces voitures-radar banalisées, afin de contrôler la vitesse des automobilistes dans trois régions : en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Centre Val de Loire.

Au total, l'appel d'offre concerne 60 véhicules banalisés (19 en Bretagne, 20 en Pays de la Loire et 21 en Centre-Val de Loire), destinés à effectuer des contrôles de vitesse 6 h/jour, 7j/7. Et c'est l'un des avantages de ces entreprises privées : l'amplitude horaire beaucoup plus conséquente que celle des forces de l'ordre qui ne peuvent consacrer qu'une heure par jour à ces contrôles. Ces prestataires privés auront pour mission de rouler sur les routes aux heures indiquées par la police et la gendarmerie.

L'exemple normand, une réussite selon la Sécurité routière

Pour être clair, la verbalisation est assurée uniquement par la police. Le prestataire privé qui conduira le véhicule n’a pas accès aux données qu’enregistre le boîtier : le commissariat récupère les données sur les véhicules flashés et les transmet au Centre automatisé de constatation des infractions routières, d’où partent les avis de contravention.

La Sécurité routière a décidé d'augmenter le temps de roulage par rapport aux premières expérimentations menées en Normandie car selon elle, le nombre d’infractions constatées augmente avec celui des kilomètres parcourus par les voitures banalisées. En effet, pour rappel, le dispositif, déjà été testé en Normandie avec 26 véhicules, depuis avril 2018, est une réussite pour la Sécurité routière : « Au cours du 1er trimestre 2019, les véhicules banalisés de la région normande ont effectué plus de 800 tournées. Cela correspond, pour ces trois mois, à environ 200.000 kilomètres de contrôle (...). En Normandie, la part des infractions de plus de 20 km/h relevée par ces véhicules banalisés est 30% supérieure à celle des radars fixes signalés par un panneau. C’est la preuve de leur efficacité pour lutter contre les grands excès de vitesse ».

Enfin, il est important de noter que les entreprises ne sont pas rétribuées au nombre d’infractions enregistrées. Selon le bog radars-auto.com, "le marché pour les prestations de conduite de véhicules radars dans ces trois nouvelles régions sera conclu pour une durée de 4 ans. Son montant est estimé par l'administration à 2 millions d'euros HT par région et par an soit un total de 24 M€ pour les trois lots sur la durée complète du marché."

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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