Sécurité routière : faire une pause ne suffit pas, il faut dormir

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Par Perrine de Robien Modifié le 20 juillet 2020 à 17h05
Fatigue Volant Sieste1
@shutter - © Economie Matin
25%Une pause réduit de 25% le risque de fatigue au volant.

Si vous devez effectuer un long trajet, essayez de faire la sieste pendant votre pause. Elle augmente la vigilance et réduit le nombre d’accidents de la route. Explications.

Une pause toutes les deux heures ne suffit pas

Pendant l’été, les Français sont nombreux à prendre le volant pour se rendre sur leur lieu de vacances. Ils sont prêts à effectuer plusieurs heures de trajet mais rechignent trop souvent à faire des pauses pour arriver le plus vite possible. Pourtant, ces "breaks" sont indispensables pour rester vigilant et ils sont encore plus efficaces si on en profite pour faire une petite sieste réparatrice.

Il s’agit d’une conclusion tirée d’une étude réalisée pour la Fondation Vinci Autoroutes. Elle a été menée par Damien Davenne, chronobiologiste, professeur à l’Université de Caen Normandie et directeur de l’unité mixte de recherche COMETE INSERM/Unicaen dédiée aux mobilités, auprès de 40 volontaires ne présentant aucun trouble du sommeil. Après avoir effectué un trajet autoroutier sur simulateur pendant deux heures, les participants devaient prendre une collation puis avait soit un temps sans conduite en restant assis et éveillé, soit une sieste dans un siège similaire à un siège de voiture, soit une sieste dans un lit. À l’issue de cette pause, les volontaires devaient effectuer de nouveau deux heures de routes.

Faire la sieste réduit le risque d’accident

Ce test a été effectué sur trois jours différents avec trois trajets différents par personne. À son issue, les scientifiques ont remarqué que, quel que soit le type de pause, la fatigue réduisait de 25%. Néanmoins, chez les volontaires qui n’ont pas fait de sieste, après 20 minutes de conduite, le niveau de fatigue devenait « supérieur à ce qu’il était après 2 heures de conduite le matin » indique l’étude. À l’inverse, ceux qui ont fait une sieste présentaient un niveau de fatigue inférieur à celui enregistré après les 2 heures de conduite du matin. À noter que ceux qui ont dormi dans un siège affichaient de moins bons résultats que ceux qui ont pu s’allonger.

Selon l’étude, au bout d’une heure de conduite, les volontaires qui ont fait une sieste étaient nettement plus vigilants sur la route (+21%) et leur somnolence est réduite (-39%). Entre 13h30 et 14h30, le risque d’accident est nettement plus important chez ceux qui n’ont pas dormi, particulièrement entre la 40e et 50e minute (+80% de risque). Des chiffres éloquents qui nous rappellent l’importance d’être vigilant sur la route et de prendre toutes les précautions nécessaires. Outre les pauses et la sieste, il convient de prendre un repas léger et de boire de l’eau régulièrement.

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Journaliste spécialisée dans la santé et l'économie.

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