Un Brexit sans accord provoquerait des pénuries et le retour à une frontière physique entre les deux Irlande, selon un rapport officiel obtenu par le Sunday Times.
Voilà un scénario catastrophe dont Boris Johnson, le nouveau locataire du 10, Downing Street, aurait certainement voulu éviter la fuite. Un rapport officiel du gouvernement britannique décrit en effet les conséquences catastrophiques d'un Brexit sans accord. Il faut s'attendre à des pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments : 85% des camions transitant sous la Manche ne sont en effet pas prêts à passer aux douanes françaises. Les ports seront paralysés pendant au moins trois mois, le temps que les camions puissent circuler à peu près normalement.
Rapport officiel du gouvernement
Les consommateurs britanniques paieront le prix fort de ce divorce désordonné, les prix augmenteront en effet de manière sensible. Autre difficulté de taille : le retour à une frontière physique entre les deux Irlande, qui raviverait les tensions sur l'île. La disparition de cette frontière, grâce à l'Europe, avait permis d'apaiser les troubles. Boris Johnson a fait miroiter des « solutions technologiques », mais le rapport explique que les plans actuels visant à contrôler les contrôles généralisés s'avèreront « insoutenables ».
Crise constitutionnelle
Le nouveau Premier ministre anglais n'en a pas terminé avec les difficultés. Une crise constitutionnelle semble inévitable alors que la Chambre des communes refuse une sortie sans accord. Or, il reste un peu plus de deux mois pour décider de la manière dont le pays va quitter l'Union européenne, Boris Johnson ayant promis que quoi qu'il arrive, le divorce sera consommé le 31 octobre. Il doit rencontrer Emmanuel Macron et Angela Merkel cette semaine, avant le G7 de Biarritz.