Savoir manager le temps : une garantie de réussite

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Par Jacques Martineau Publié le 7 mars 2018 à 5h00
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L’art de réussir le changement, quand le bien-fondé de l’action n’est pas mis en doute, tient pour beaucoup à la légitimité des personnes chargées de le mettre en place.

La capacité de mobilisation, le savoir-faire comme l’aptitude à trouver un équilibre satisfaisant dans l’action sont autant d’atouts nécessaires pour en assurer la réussite. Autour d’une stratégie bien définie, cette réussite est dépendante du facteur temps pour assurer la conduite efficiente du projet dans l’action.

Le facteur temps : un atout du changement permanent

Le temps est un facteur déterminant de réussite dans tout processus de changement permanent. Toute réflexion supplémentaire ou délai de mise en place inexpliqué ne doit pas être interprété par chacune des parties comme de l’attentisme ou comme une reculade. Savoir évaluer et intégrer le facteur temps en procédant par étapes évite de faire du surplace ou de faire preuve de précipitation. Dans tous les cas, il appartient d’éviter les discours et les réunions inutiles en s’assurant à chaque fois de la pertinence des interventions. Face aux obstacles et aux imprévus, savoir maintenir une communication active.

Le « numérique » et l’« intelligence artificielle » vont intervenir dans l’évolution du processus. Il n’est pas question d’en douter. Mais imaginer que ce qui sont d’abord et avant des « outils » puissent s’apprécier au-delà de leurs « rôles », n’est pas raisonnable. Mais ce sera toujours à l’« homme » de prendre les décisions et d’assumer les responsabilités. Gérer et maîtriser le facteur temps n’a de sens qu’avec cette réserve fondamentale.

Prendre le temps d’expliquer, de convaincre et de mobiliser

Lors d’importants changements multiples à « grande échelle », il existera toujours des moments « clé » plus opportuns les uns que d’autres pour expliquer, convaincre et mobiliser. Les actions vont se succéder, voire se mener en parallèle. On va tomber très vite tomber dans la notion imprécise celle du « en même temps », propre à divers objectifs non liés, à ne pas confondre avec la « simultanéité » indispensable dans des interventions pré-requises ou encore avec les « actions en parallèle » nécessaires pour satisfaire des objectifs définis contributifs au projet final.

Sans tomber dans l’excès, c’est en sachant prendre le temps nécessaire de réfléchir et d’expliquer avant d’agir que la réussite se confirme. Surtout éviter toujours la précipitation, ce qui ne signifie pas qu’il faille pour autant faire du surplace. Attention à ne pas oublier dans une action trop rapide un interlocuteur essentiel. Ne jamais confondre vitesse et précipitation ! C’est là que le management du temps peut s’apprécier.

Vers une gestion intelligente du facteur temps

Subi ou anticipé, tout changement n’a de chance d’être accepté que s’il répond à un besoin réel et reconnu, compatible avec le respect d’objectifs partagés. C’est pourquoi, le facteur temps pour expliquer et réaliser le changement envisagé est essentiel. Il ne faut jamais oublier que l’enjeu (le fond), la conduite (la forme), les mots pour le présenter, l’expliquer ou le dire (le contenu) ne sont pas des variables indépendantes et ce, durant tout le processus de changement. La gestion intelligente du facteur temps va jouer son rôle quel que soit le domaine concerné (scientifique, technique, économique), ou la nature du changement (sociologique, structurel ou politique). A chacun de savoir apprécier son caractère fondamental, surtout s’il est le garant de la réussite…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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