Alors que ce tiendra le mercredi 20 août 2014 le premier conseil des Ministres après la pause estivale, Michel Sapin, dans un entretien accordé au journal Libération, revient sur la censure du Pacte de Responsabilité par les Sages, sur sa mise en route et sur la responsabilité des entreprises face à la situation économique du pays.
Le CICE n'a pas donné lieu à des investissements
Les premiers effets du CICE, le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi, commencent à peine à se faire sentir et les entreprises commencent à en bénéficier. Mais voilà, l'investissement ne suit pas. Au contraire, selon l'Insee, l'investissement est en baisse dans le pays. Pour le ministre des Finances, c'est simple : la faute revient aux entreprises.
« Il y a une responsabilité évidente des entreprises françaises. Nous leur donnons des moyens pour investir, embaucher, innover. Elles doivent saisir cette chance. »
Tout le monde doit prendre ses « responsabilités »
Face à la crise, ce qui est sûr, c'est que si le combat n'est pas partagé il ne sera pas gagné. Or, pour Michel Sapin, « le gouvernement a pris [ses responsabilités] » et il est temps que « l'Europe le fasse aussi ». Et bien sûr, il en est de même pour les « entreprises » a-t-il déclaré à Libération.
Pour lui, malgré la censure du Conseil Constitutionnel, le pacte de responsabilité « ne peut pas être considéré comme la cause de la situation actuelle. » et pour cause : comme il le dit lui-même : « le pacte en tant que tel n'est pas encore en vigueur ».
« Notre responsabilité, c'est de le mettre en œuvre, afin de redonner aux entreprises les marges qu'elles connaissaient en 2007, et qui se sont écroulées entre 2007 et 2012. » estime Michel Sapin avant d'ajouter que « c'est une politique qui complète le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), qui entre en vigueur cette année et montera en puissance d'ici à 2017 ».
Selon le gouvernement, le Pacte de Responsabilité et le CICE devraient permettre de rendre aux entreprises pas moins de 40 milliards d'euros de marges.