Des chercheurs ont réalisé une étude qui semble prouver qu'un gène serait responsable de l'alcoolisme dans certains cas.
La faute à un gène
L'alcoolisme est lié à des problèmes environnementaux, sociaux, psychologiques mais aussi génétiques. C'est du moins ce que démontre une étude menée par des chercheurs du Texas South Medical Center de Dallas, publiée dans « PNAS », la revue de l’Académie nationale des sciences américaine.
Après avoir analysé le profil génétique de 105 000 buveurs et observé des rats, ils ont découvert que le gène bêta-klotho (ou KLB), responsable de la synthèse de la protéine du même nom, peut connaître des dysfonctionnements à l’origine de l’envie de boire de l’alcool.
En gros, quand le gène fonctionne normalement, le cerveau comprend les ordres de modération adressés par le foie, de sorte que l’envie d’alcool reste tout à fait sous contrôle. Mais quand il bug, le message hépatique envoyé est déformé.
Sous contrôle
"Les résultats suggèrent que bêta-Klotho joue un rôle dans le contrôle du désir de boire de l’alcool", observe David Mangelsdorf, l’un des auteurs principaux de l’étude.
En conséquence, si ce gène fonctionne mal, alors l'envie de boire est incontrôlable.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 3,3 millions de personnes seraient décédées en 2012 suite à des problèmes liés à cette consommation. En France, le nombre de décès liés à la consommation d'alcool se situe entre 40 000 et 50 000 par an, soit près de 10 % de la mortalité toutes causes confondues.