Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 10 à 30% des cancers qui surviennent dans les pays riches ont pour cause l’environnement, et notamment l’exposition à divers polluants via l’air, l’eau et l’alimentation. Des chercheurs français viennent de montrer que la nourriture a une part de responsabilité dans le développement de plus en plus fréquent de cancers.
Mieux manger pour limiter les risques
Oui il existe bel et bien un lien entre équilibre alimentaire et développement de tumeurs. C’est du moins ce que démontre une équipe française, dont les résultats des travaux sont parus dans le British Journal of Nutrition.
Aucun aliment n’est neutre, et sa teneur en calories, sucres simples, acides gras saturés, sodium, fibres, protéines, fruits et légumes peut jouer sur le développement, ou non, de cancers dans notre organisme.
Les chercheurs ont mené des tests sur des humains, afin de déterminer si les personnes consommant plutôt des aliments de bonne qualité nutritionnelle avaient vraiment moins de risque de développer un cancer. Et il s’avère que oui !
"Les volontaires dont l’alimentation était la moins équilibrée sont 34 % plus à risque que ceux dont l’assiette est la mieux garnie" explique le site Pourquoidocteur.fr (qui précise que cela exclut les cancers du sein et de la prostate).
Les quantités ingérées doivent elles aussi être étudiées, car l’apport énergétique doit rester modéré pour éviter de multiplier le risques de contracter un cancer.
Le bénéfice des fruits et légumes
Ainsi les chercheurs expliquent que "les bonnes habitudes se révèlent bénéfiques puisque les fibres protègent du cancer colorectal, et les fruits et légumes auraient tendance à réduire le risque de cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, de l’estomac et des poumons".
Cette étude n’est pas vraiment une surprise pour les spécialistes, dont certains parlent volontiers de l’assiette anti-cancer.
On sait depuis le rapport Lalonde de 1974 que l’état de santé d’une population dépend pour 15% du système de soins du pays, et pour 85% de facteurs tels que les conditions de travail, le niveau d’éducation, les conditions de logement, l’alimentation et le cadre de vie. Ce qui signifie que les déterminants de la santé sont donc plus économiques et sociaux que sanitaires.