Les agriculteurs vont devoir se passer d’un désherbant certes bien utile, mais potentiellement dangereux.
Banni d'ici 2022
C’est l’un des herbicides actuellement les plus utilisés dans le monde, à la fois par les particuliers dans leur jardin et par les agriculteurs dans leurs champs. Tous apprécient son efficacité (un seul épandage suffit pour tuer toutes les mauvaises herbes) et son caractère économique. Le glyphosate est un désherbant vendu par le géant Monsanto, contenu dans le très contesté Round Up, qui représente 40% du chiffre d'affaires de la firme.
Or il devrait bientôt disparaître des rayons tricolores : le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a en effet annoncé lundi 25 septembre que ce produit serait « interdit en France d'ici la fin du quinquennat ». Cette interdiction concerne tous les usages, y compris en agriculture.
Dangereux ou non ?
Ce produit chimique est en effet soupçonné d’être dangereux pour la santé. Mais les médecins s'écharpent sur la question : d'un côté, il est classé comme « cancérogène probable pour l’humain » par le Centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
De l'autre, en mars dernier, une étude menée par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a écarté le risque cancérogène de cette substance.
In fine, Nicolas Hulot, ministre de la Transition Energétique, a tranché. Considérant cet herbicide comme "dangereux", il invoque "le principe de précaution".