La mauvaise qualité de l’air peut avoir un effet désastreux sur notre santé et sur notre bien-être ainsi que sur l’environnement. Rien qu'en Europe, elle provoque près de 500 000 décès prématurés chaque année.
"Des dégâts inacceptables"
La pollution de l’air peut causer et aggraver certaines maladies respiratoires, elle peut endommager les forêts, entraîner l’acidification des sols et des cours d’eau, faire baisser les rendements agricoles et corroder les bâtiments.
De plus, de nombreux polluants atmosphériques contribuent au changement climatique et le changement climatique aura lui-même une incidence sur la qualité de l’air dans le futur. Le constat dressé dans le rapport annuel publié par l'Agence européenne pour l'environnement, est éloquent.
Ce n'est pas tout : la pollution de l'air provoque près de 500 000 décès prématurés sur le continent chaque année, selon l'institution.
Elle souligne que a situation s'améliore malgré tout, mais encore très, trop lentement. « Les réductions d'émission ont permis d'améliorer la qualité de l'air en Europe, mais pas assez pour éviter des dégâts inacceptables sur la santé humaine et l'environnement » explique ainsi le directeur, Hans Bruyninckx.
Tabac, alcool et pollution
On sait désormais que 85 % de la population urbaine est exposée à des niveaux de particules fines (des poussières microscopiques principalement générées par la combustion de carburants fossiles) jugés nocifs par l'Organisation mondiale de la santé.
En ce qui concerne la France plus particulièrement, une étude réalisée cette fois par Santé publique France en juin dernier estime que la pollution aux particules fines provoque 48 000 morts prématurées par an. La pollution atmosphérique est donc la troisième cause de mortalité en France, derrière le tabac (78 000 décès) et l’alcool (49 000 décès).
Comme le rappelle l'Agence pour l'environnement, l’air se déplace autour de la planète, tout comme les polluants contenus dans l’air. Les émissions de gaz d’échappement dans les zones urbaines, les feux de forêt, l’ammoniac généré par l’agriculture, les centrales électriques alimentées au charbon, mais aussi les éruptions volcaniques sont autant de phénomènes qui affectent la qualité de l’air que nous respirons.